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Nos pages "conseils".

Divers textes glânés sur le net ou observations au seins de notre élevage de Shiba Inu, n'oubliez jamais que seul un vétérinaire ou un spécialiste peuvent vous conseiller et ceci uniquement après avoir ausculté votre chien !! sur le net tout est vrai, et tout est faux ou mal adapté car chaque chien est différent selon la race, son éducation et son environnement.



Le miracle Aiko Tenshi

Sauvetage d’Aiko Tenshi

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Impression de l’élevage

 
Suite à notre aventure du 18 novembre 2013, j'ai pensé que partager cette expérience était important, surtout pour vous faire connaître nos impressions, nos émotions et nos angoisses face à ce problème spontané surprenant.

 

Flossy, 3 ans, a fait sa première mise-bas le 18 novembre 2013. Sa gestation s'était faite sans aucun problème, rien ne nous laissait imaginer que l'on vivrait une nuit blanche et que l'on devrait prendre des décisions aussi rapides, alors que tout était si bien organisé.

Sept jours auparavant, nous avions eu Oshaka qui avait fait 5 petits sans aucun problème et nous avions observé la magnifique maman qu'elle était.

 

Tout a commencé le 18 novembre 2013 à 5 heures du matin.  Flossy, agitée, nous montrait que les naissances approchaient, pourtant ce n'était pas le moment, elle avait une bonne semaine d'avance. Nous l'avions mise au pied du lit dans une corbeille pour que tout puisse se faire sous contrôle. 5h40, naissance du 1er petit, elle lui tournait le dos et n'avait aucune réaction. J'ai libéré le chiot de son enveloppe et je l'ai présenté à sa mère, pensant que comme c'était sa première portée, elle ne savait pas quoi faire. A la vue de son petit, elle a traversé la chambre à toute vitesse et s'est mise le plus loin possible.

 


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 Cinq minutes plus tard, je présentais le chiot et son placenta à Oshaka, qui était très excitée et faisait des bonds dans la caisse de mise-bas. Ma toute première réaction, qui a duré une fraction de seconde, était de reculer, car la voyant, j'étais à peu près sûre qu'elle allait le tuer. Comme je n'avais pas le choix, je lui ai donné le placenta en premier qu'elle a dévoré avidement, puis a commencé à nettoyer énergiquement le petit, le secouer et pour finir le placer entre deux de ses petits. Pendant ce laps de temps, mon cœur battait la chamade, j'étais loin d'être sûre de moi et je savais qu'il y avait une chance sur deux pour que cela fonctionne.

 

 A 6 heures, j'ai appelé mon vétérinaire pour qu'il passe rapidement à la maison pour voir si tout allait bien et si j'avais fait les choses dans les règles, et surtout pour avoir quelques conseils de base. Pendant ce temps, Flossy donnait naissance à un autre petit, qui, malheureusement, n'était pas achevé et mort-né. On peut dire qu'il était encore à l'état embryonnaire.

 

7h30, visite de mon vétérinaire. Son avis étant très positif, il a vu que le petit avait été accepté par la mère d'adoption, et qu'elle l'avait mis dans ses chiots pour qu'il prenne l'odeur des autres petits. Il nous a expliqué, que comme les autres petits étaient nés 8 jours plus tôt, la femelle avait déjà les tétines plus dures que le jour de leur naissance. Le petit pourrait mourir en s'épuisant sur les tétines et pourrait n'avoir que très peu de lait. Idéalement, il fallait faire 5-6 biberons par jour avec du lait en poudre pour chiots, de façon à soulager la mère et pour que le petit ne soit pas en manque de nourriture. Il fallait surtout toucher le moins possible le chiot et donner le biberon que quand la mère adoptive était dehors.

 

Pour aider Oshaka à faire plus de lait, nous lui avons donné tous les matins pendant une semaine des flocons d'avoine en bouillie avec du lait pour chiots tiède. C'est un remède de grand-mère, mais je vous assure que ça marche à merveille!

Le lendemain matin, un autre problème surgit. Oshaka promenait dans sa gueule le petit pendant des heures pour essayer de le cacher. Elle était toujours après lui, en train de le lécher, de le porter ; on a vu ça comme une alerte, sachant que des chiennes tuent des petits qui ne sont pas normaux ou qu'ils ont des maladies, que nous êtres humains, sommes incapable de déceler. Ce cirque a duré 4 jours et toujours aux mêmes heures, soit de 5 heures du matin à 9 heures.

 

Le processus de démarrage pour le petit et sa mère adoptive était amorcé. Si le petit s'alimente correctement avec la mère adoptive et les biberons supplémentaires, dans 4 jours vous verrez si le petit chiot survivra.

Quant à Flossy, nous lui avons donné 1 semaine de médicaments pour couper le lait, dans sa tête, elle a eu très mal au ventre, mais c'était oublié en quelques heures et elle a fait un déni total de grossesse. Pourquoi me demanderez-vous? Certainement qu'elle n'était pas encore prête pour être maman, trop jeune malgré ses 3 ans ou tout simplement parce que ce n'est pas encore le moment pour elle. Le petit Aiko'Tenshi est en pleine forme et a trouvé une très bonne famille qui lui apportera beaucoup d'amour, d'ailleurs il le leur rendra bien, car c'est devenu un chiot très câlin et bien dans ses papattes!

 

 

 


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Impression du côté de sa propriétaire

 

Aiko’Tenshi ou le petit miraculé


Quelle histoire… Je ne sais même pas par où commencer ! Prenons depuis le début : l’annonce de sa naissance.

 Je souhaitais avoir un mâle, si possible noir et feu, mais dans la portée d’Oshaka qui venait de naître, il n’y en avait qu’un seul et je n’étais pas seule sur la liste d’attente. Mes espoirs reposaient donc sur Flossy.

 Un jour de novembre, en plein cours de dessin, je vois l’écran de mon téléphone qui s’allume, c’est l’élevage. Je ne peux pas répondre, alors je reçois des messages et des photos… Comme une vraie enfant avant Noël, j’attends impatiemment la fin des cours pour pouvoir tout lire. J’ai rapidement mis les élèves à la porte. C’est alors que j’ai découvert que le petit Aiko était né, un peu en avance, et qu’il avait survécu. Quelle joie immense ! Il était absolument minuscule, mais c’était un mâle, noir et feu, le seul de sa portée. Une chance incroyable, « c’est le destin » me suis-je dit.

 J’ai immédiatement rappelé l’élevage, et j’ai donc appris ce qu’il avait vécu les trois jours précédents. Ils avaient voulu attendre que sa situation soit stable avant de m’annoncer sa naissance, en me disant bien qu’ils étaient certains qu’il était fait pour moi.

 Dès ce moment-là, c’était de l’impatience. Je voulais voir sa petite bouille, avoir de ses nouvelles, être sûre qu’il allait bien. Sur toutes les photos et vidéos, je pouvais le reconnaître au premier coup d’œil : c’était le plus petit de tous. Il observait beaucoup les autres et ne se mêlait pas forcément à l’agitation. J’ai commencé à créer un lien sans l’avoir encore rencontré car j’avais l’impression qu’on se ressemblait. J’étais aussi la plus petite, et je préférais également observer plutôt que de me mêler aux autres. Ce chien est fait à mon image.

 Je me souviens d’un coup de fil reçu concernant la santé de mini Aiko. Il devait passer une série de tests pour voir s’il agissait et réagissait normalement, s’il n’avait pas de défaut physique ou comportemental. Quel stress… et quel soulagement en ayant le verdict : il est simplement minuscule, tout va bien.

 Je me souviens de la première visite que je lui ai faite. Il était tellement petit que j’avais peur de le casser. Avec la plus grande délicatesse, je l’ai pris contre moi, et il s’est tendrement endormi, comme s’il me connaissait déjà.

 Il me faisait de la peine à être plus petit que les autres, mais il a un caractère bien trempé malgré sa petite taille et on ne peut que le pardonner pour ses bêtises, même couper le câble de la TV-box qui passe derrière les plinthes.

Le jour où il est rentré à la maison, il était tellement petit dans ce vaste appartement qu’on le voyait à peine. « Il grandira » je me disais. Il a grandi oui, mais pas beaucoup, alors j’ai l’impression d’avoir gardé un chiot.

 Je l’ai beaucoup observé à la maison pour voir s’il se déplaçait correctement, s’il jouait, combien il mangeait. Je me faisais du souci parce qu’il mangeait moins que la quantité indiquée, parce qu’il ne levait pas la patte pour faire pipi (ce qu’il ne fait toujours pas). Deux visites chez le vétérinaire s’étaient terminées par « il faudra surveiller la prochaine fois », de quoi me mettre un peu de pression. Peut-être qu’il y avait quand même des choses qui n’allaient pas.

Mais finalement, c’était du souci pour rien. Il a grandi et s’est arrêté à 8 mois sur 5 petits kilos qu’il maintient depuis lors. Il est en forme et toujours aussi joueur.

J’avais quelques doutes sur sa capacité à se défendre face aux autres, j’avais peur qu’il se fasse manger trop facilement. Et aux cours, il a prouvé qu’il n’avait pas peur de dominer, pas même les gros labradors présents. Petit chien, grand caractère. Il rencontre un malamute croisé loup d’Alaska, ce n’est pas un problème, il lui grimpe dessus pour mieux lui renifler les oreilles.

 Je pense que par son vécu, il a développé un caractère fort, mais docile, une capacité d’adaptation étonnante, et surtout, il recherche beaucoup d’amour, envers toutes les personnes qui lui plaisent bien.

 On dit souvent « les Shiba sont des chiens indépendants ». J’ai un shiba pot de colle, jour et nuit, qui ne veut que donner son amour.

 Il a gardé ce côté calme et posé, observateur, qu’il avait déjà tout petit. J’ai parfois l’impression d’avoir un demi-shiba. Pas uniquement par sa taille, mais aussi par son caractère. Mais comme tout shiba qui se respecte, il suffit que je pense cela pour qu’il me prouve le contraire. Il est tout à la fois. Il est calme et détendu, mais il est aussi très rapide et actif en extérieur. Il est très câlin, mais très méfiant avec les inconnus à la fois. Il montre bien qu’un shiba, même demi-portion, c’est un paradoxe ambulant.

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Partout où je l’emmène, il reçoit des commentaires. On me demande si c’est un bébé Husky ou un bébé Berger Allemand, quelle est sa race, etc. Bref, les commentaires classiques des propriétaires de shiba. Mais j’ai droit à une question supplémentaire : « Il est tout bébé ! Il a quel âge ? ». Non alors en fait, ce n’est pas un bébé, depuis trois ans déjà… Déjà qu’un shiba attire les gens, je ne vous dis pas ce que c’est avec un shiba qui a éternellement l’air bébé. C’est partout, tout le temps, tout le monde. J’ai dû gentiment trouver une parade rapide pour ne pas toujours m’éterniser, parce que des fois, on n’a pas le temps de raconter son histoire, qui amène des questions supplémentaires « il a trois ans, il est prématuré ».

C’est sûr que je voulais un shiba « normal » si j’ose dire, je recherchais un chien un peu plus grand que ceux dont j’avais l’habitude, et au final, même gabarit. Mais alors quel chien ! Il n’en est que plus mignon. C’est comme s’il compensait sa taille avec tout ce qu’il a à offrir. Je ne pourrais pas rêver mieux, on s’entend merveilleusement bien et il n’a pas été difficile à éduquer. Il vit vraiment pour faire plaisir à sa maîtresse et pour donner plein d’affection.

 Parfois j’hésite à lui prendre une copine pour qu’il puisse s’amuser quand je travaille, mais je redoute que son comportement ne change. Il n’aime pas forcément se mêler aux autres et aime bien avoir son moment de paix. Il aime accaparer mon attention et n’hésitera pas à passer sur les gens pour me rejoindre sur le canapé. Une copine impliquerait des changements. Mais l’idée reste dans un coin de ma tête, et en voyant comme il peut s’amuser avec les autres shibettes à l’élevage, je me dis que ce sera peut-être une idée future. J’ose espérer qu’il aura toujours autant d’amour à donner ce jour-là.

 Si on me demande si je n’aimerais pas un plus grand chien, je n’ai qu’une chose à dire : oui, mais non. C’est son histoire, son vécu, qui fait de lui ce petit shiba si bien dans ses pattes, si adorable et attachant, si attentif. Cela vaut bien toutes les peines du monde.

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Virginia Martin




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