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Nos pages "conseils".

Divers textes glânés sur le net ou observations au seins de notre élevage de Shiba Inu, n'oubliez jamais que seul un vétérinaire ou un spécialiste peuvent vous conseiller et ceci uniquement après avoir ausculté votre chien !! sur le net tout est vrai, et tout est faux ou mal adapté car chaque chien est différent selon la race, son éducation et son environnement.



MYTHES ET INFORMATIONS INCOMPLETES A PROPOS DE LA STERILISATION


Un chien qui n'est pas castré ne sera pas nécessairement frustré s'il n'a pas l'opportunité de s'accoupler. Dans une meute de chiens, les adolescents n'ont pas droit à l'accouplement, et la domination des chiens plus hauts dans la hiérarchie a pour effet de diminuer leur désir sexuel. Ce phénomène est appelé "marginalisation des adolescents" (10,11).


Les chiens qui ont déjà développé de l'agressivité ne seront pas nécessairement guéris par la gonadectomie. Certains vétérinaires recommendent la stérilisation chimique, qui est temporaire, afin de voir les effets d'une gonadectomie éventuelle, avant de procéder à la chirurgie, qui est évidemment définitive. Une étude montre que les comportements agressifs incluant les agression envers les humains de la famille peuvent être diminués de façon significative, par la castration, chez moins du tiers des chiens qui présentent ce type de comportement. L'âge auquel la castration est pratiquée ainsi que la période de temps durant laquelle le problème est exhibé ne sont pas reliés au taux de succès de la castration dans la modification du comportement agressif (48).


Les mâles intacts qui sont bien socialisés et entraînés à l'obéissance à un jeune âge ne démontreront pas de problèmes comportementaux tels que le marquage urinaire ou l'agressivité reliés à la défense du territoire (comportements plus reliés aux mâles). Le fait que le propriétaire fasse de l'obéissance avec son chien à l'intérieur de la maison augmente son "leadership", ce qui a pour effet de diminuer encore plus les chances que le mâle marque sont territoire dans la maison, puisque plus le propriétaire lui fait comprendre qui est le chef, le chien est donc moins tenté d'essayer de dominer (12).



La castration des mâles est une opération plus bénigne et légère que la stérilisation de leurs homologues féminins. Elle permet d’éviter les fugues et bagarres à fins sexuelles, de même que les ardeurs des chiens n’hésitant pas à traîner leurs maîtres dans la rue à cause d’un désir frénétique déclenché par la proximité d’une femelle.


Effets comportementaux de la castration :

- Marquage urinaire, chevauchement et vagabondage sexuel : réduction de 95% chez 35% des chiens.
- Masturbation, copulation (sauf chez les chiens expérimentés) et éjaculation : réduction.
- Agression envers les membres (humains et chiens) de la famille et envers des chiens non familiers, agression territoriale : réduction de 50% chez 35% des chiens.
- Autres agressions : inchangées.
- Priapisme (érection intense et de longue durée) : réduction.
- Harcèlement sexuel par des chiens mâles : augmentation du risque (reniflements et léchages du périnée, chevauchements).
- Comportements d'agression en groupe (chiens de traîneau) : réduction.
- Concentration et performance des chiens de sport : amélioration (réduction des distractions érotiques).
- Crises psychomotrices : certains chiens qui présentent des crises psychomotrices lors des chaleurs des chiennes, règles ou ovulation des femmes, voient leurs symptômes s'améliorer considérablement.
- Démence sénile : accélération de l'évolution d'une démence sénile préexistante.
Elle anéantit également le risque de tumeurs des testicules et d'hypertrophie bénigne de la prostate.

Votre chien sera globalement plus calme une fois qu’il ne sera plus entier, mais pourra par contre y « gagner » une tendance à l’embonpoint du fait des modifications de son métabolisme. Pour certains gourmands, une surveillance du poids, une alimentation adaptée (rations réduites, aliments allégés) et un exercice quotidien pourront être nécessaires. Les Shiba Inu y sont cependant généralement peu sujets, contrairement à d’autres races.


Déroulement de la castration

Le chien est endormi, intubé (avec du gaz anesthésique volatile permettant un dosage très pointu de l'anesthésie tout au long de l'opération), puis placé en position pour l’opération : ses quatre pattes sont attachées, chacune à un coin de la table d’opération, en « étoile ». La zone qui sera ouverte est rasée et désinfectée.

Le vétérinaire pratique alors une petite incision par laquelle il fera sortir les testicules. Ces derniers sont entourés d’une membrane de protection individuelle, qui doit être également incisée pour permettre l’accès au testicule. Une fois un testicule extrait de l’abdomen du chien, il faut suturer cette membrane, puis recommencer avec l’autre glande reproductrice. Le tout terminé, le vétérinaire recoud la peau et coupe le gaz anesthésique, tout en laissant le chien intubé avec de l'oxygène, tant qu'il ne se réveille pas.

La plaie est copieusement désinfectée puis recouverte par un pansement (qui devra tenter de survivre aussi longtemps que possible avant que le chien ne l’arrache).

Le patient à quatre pattes est détaché, et les professionnels de santé animale guettent son réveil pour lui enlever sa sonde. Sa sortie de la brume est alors étroitement surveillée tandis qu’on le place dans une cage individuelle.


La cryptorchidie est une anomalie de position d’un ou des deux testicules dans laquelle le ou les testicules sont encore situés dans l’abdomen et ne sont pas descendus dans le scrotum.

Cette anomalie entraine un défaut de fabrication des spermatozoïdes et peut également mener à la stérilité. Dans certains cas, la cryptorchidie peut aussi entrainer une tumorisation du testicule.

Le diagnostic et la localisation du testicule se fait par une échographie. Le traitement est ensuite chirurgical ou hormonal. Le pronostic est bon, mais il est tout de même recommandé de ne pas utiliser les animaux pour la reproduction afin d’éviter la transmission de l’anomalie.

 


crypsorchide (= dont les testicules ne sont pas descendus dans le scrotum)
monorchide (= qui n'a qu'un seul testicule)
triorchide (= qui a trois testicules)
un ovotestis (= une glande génitale hermaphrodite)

  • Les tumeurs des testicules sont les deuxièmes tumeurs les plus fréquentes du chien mâle
  • Il existe plusieurs types de tumeurs des testicules chez le chien
  • Chez le chien, les tumeurs des testicules sont assez rarement malignes et métastasent souvent peu
  • Les chiens cryptorchides ont un risque accru de tumeur testiculaire
  • Le traitement est chirurgical avec un pronostic généralement favorable


Qu’est-ce qu’une tumeur testiculaire chez le chien ?

Les tumeurs des testicules chez le chien sont fréquentes le mâle entier (non castré). Ce sont, après les tumeurs cutanées, les tumeurs les plus courantes.

Il existe trois formes principales de tumeurs testiculaires, avec une fréquence relativement  équivalente :

  • Séminome testiculaire du chien
  • Sertolinome testiculaire du chien,
  • Leydigomes testiculaire du chien.

L’incidence la plus élevée s’observe chez les chiens d’âge moyen à âgés (9 à 11 ans en moyenne).

Chez les animaux cryptorchides (avec 1 ou 2 testicules ectopiques) les sertolinomes et les séminomes sont plus fréquents.

Chez le chien, le risque de généralisation des tumeurs testiculaires est faible : l’évolution des leydigomes est bénigne et seulement environ 10% des sertolinomes et des séminomes métastasent.

 


Prédispositions raciales aux tumeurs testiculaires chez le chien

Parmi les races considérées comme prédisposées aux tumeurs des testicules, on trouve : Berger allemand, Pékinois, Yorkshire terrier, …

 


Signes cliniques des tumeurs testiculaires chez le chien

Les signes directs peuvent être un testicule de plus grande taille et dur. L’autre testicule peut être atrophié.

Les tumeurs testiculaires peuvent être responsables d’une sécrétion anormale de certaines hormones sexuelles ou d’un déséquilibre entre les différentes hormones sexuelles, en particulier en cas de sertolinome.

Tumeur du testicule chez un chien de race Berger allemand. Le testicule tumoral est de taille augmentée et d’aspect déformé (flèche).

Ces modifications hormonales peuvent être à l’origine de différentes affections comme :

  • Un syndrome de féminisation du chien mâle
  • Des troubles prostatiques, souvent compliqués de hernies périnéales
  • Une aplasie médullaire responsable d’une très grave anémie.
  • Des lésions des glandes périanales

 




Comment confirmer le diagnostic de tumeurs testiculaires chez le chien

Echographie d’un chien avec une tumeur testiculaire. La lésion est ici de petite taille mais un bilan d’extension doit être envisagé (échographie de l’abdomen, radiographies, …)

Le diagnostic de tumeur testiculaire se fait généralement à partir d’un examen minutieux de l’appareil urinaire et génital du chien.

La suspicion provient parfois d’une perte de poils (alopécie) progressive et symétrique, ou d’une anémie.

Les dosages des hormones sexuelles dans le sang peuvent être d’interprétation très délicate.

Une échographie testiculaire permet de localiser la tumeur, voire de faire une biopsie. L’échographie abdominale est destinée à la recherche éventuelle de testicules ectopiques tumoraux mais aussi à la réalisation d’une exploration de la prostate et d’un bilan d’extension permettant d’éliminer d’éventuelles métastases.

 


Traitement des tumeurs testiculaires chez le chien

Tumeur du testicule chez un Pékinois après traitement chirurgical (castration). Le testicule tumoral (flèche) est ici de taille nettement augmentée mais peu déformé. En revanche, la tumeur était bien visible à l’échographie (photo 2). Après la chirurgie, une analyse histologique est généralement effectuée sur la tumeur pour en connaître la nature exacte.

Après un bilan d’extension, le traitement des tumeurs testiculaires du chien est chirurgical. Il consiste en une castration bilatérale, y compris en cas de testicule ectopique. Un temps chirurgical abdominal est alors nécessaire mais le recours à la laparoscopie est maintenant une approche moins invasive.

Une analyse histologique permet ensuite de faire un diagnostic précis du type de tumeur en cause et de préciser le pronostic.


Pronostic des tumeurs testiculaires chez le chien

Le pronostic des tumeurs testiculaires du chien est lié à la nature histopathologique de la tumeur.

Le pronostic des leydigomes est bon. Celui des sertolinomes et des séminomes est le plus souvent favorable après castration bilatérale.

Si un syndrome d’hypoplasie médullaire est présent ou que des métastases ont été observées, le pronostic devient réservé à sombre.

Chez le chien, plusieurs affections autres que les tumeurs peuvent être à l’origine d’une asymétrie testiculaire.

Résumé

→ L’asymétrie testiculaire est un signe souvent rencontré chez le chien âgé. Les tumeurs testiculaires en sont la cause la plus fréquente. D’autres affections plus rares comme les orchites ou les épididymites, les torsions du cordon testiculaire, les hydrocèles, les spermatocèles, les kystes testiculaires et certaines maladies scrotales (tumeurs, scrotites, hernies) peuvent aussi en être à l’origine. Le diagnostic est souvent clinique, confirmé et approfondi par l’examen échographique. Une castration s’impose presque systématiquement, sauf chez les jeunes chiens reproducteurs pour lesquels des solutions alternatives médicales peuvent être tentées.


1 Causes d’asymétrie testiculaire

Tumeurs testiculaires

Chez le chien âgé de plus de 8 ans, les tumeurs testiculaires sont la cause la plus fréquente d’asymétrie testiculaire. La taille et la consistance des testicules atteints augmentent progressivement. Parfois, le testicule s’atrophie et devient plus mou (cas, le plus souvent, du testicule controlatéral). Les testicules tumoraux sont en général non douloureux et présentent un contour irrégulier.

Orchites et épididymites

L’inflammation du testicule (orchite) est souvent associée à celle de l’épididyme (épididymite) en raison de leur proximité.

Les infections bactériennes ascendantes d’origine urinaire ou prostatique en sont la cause principale (Escherichia coli, Staphylococcus intermedius, Enterococcus faecalis, Proteus spp., Klebsiella spp., etc.) . L’asymétrie testiculaire est alors associée à des signes de cystite (dysurie, pollakiurie, strangurie, hématurie) ou de prostatite (fièvre, pertes intermictionnelles de pus ou de sang, ou ténesme). Un abcès intratesticulaire peut se former en cas d’infections bactériennes sévères, avec parfois un trajet fistuleux localement

1. Fistule sur un abcès testiculaire chez un chien présentant une orchite ou une épididymite due à une infection ascendante (abcès prostatique).


Lesorchites et les épididymites sont dites aiguës ou chroniques selon leur vitesse d’apparition. Les inflammations aiguës sont plus fréquemment retrouvées chez le chien adulte âgé de 2 à 4 ans. Elles sont caractérisées par une augmentation brutale de la taille du testicule. Ce dernier devient chaud et douloureux

2. Asymétrie testiculaire chez un boxer âgé de 4 ans présentant une orchite ou une épididymite aiguë due à une prostatite.

Des répercussions sur l’état général (fièvre, dysorexie, abattement, difficulté à la démarche, etc.) sont possibles. Leur origine est principalement infectieuse (infection bactérienne ascendante, brucellose, leishmaniose, babésiose, mycoplasmose ou mycose), mais un traumatisme ou la remontée stérile d’urine via le conduit déférent (lors d’une augmentation brutale de la pression vésicale en cas d’accident de la voie publique, par exemple) en est parfois la cause .

En revanche, les orchites et les épididymites chroniques touchent les chiens de tout âge. Souvent consécutives à l’évolution d’orchites ou d’épididymites aiguës non traitées, elles peuvent passer initialement inaperçues en raison d’une augmentation plus discrète de la taille du testicule. Celui-ci présente ensuite une dégénérescence et une fibrose testiculaire qui se traduit par une réduction de sa taille et de sa consistance.

Torsion testiculaire

Lors de torsion testiculaire, le cordon testiculaire s’enroule sur lui-même, entraînant un défaut de vascularisation, une douleur aiguë, une augmentation de taille et une nécrose progressive du testicule. La torsion est une affection très rare qui concerne des testicules tumoraux dans environ un tiers des cas (notamment en cas de cryptorchidie abdominale) et ne se produit que très rarement sur des testicules sains en position scrotale (1 cas sur 13 dans une étude rétrospective)  Ce dernier cas de figure concerne les jeunes chiens actifs (de type boxer) après un mouvement brusque

Hydrocèle, spermatocèle et kyste testiculaire

Le terme d’hydrocèle est utilisé lorsque du liquide est présent dans les feuillets de la tunique vaginale et celui de spermatocèle dans les cas où le liquide s’accumule dans l’épididyme. Ce sont des affections rares. En revanche, les kystes testiculaires sont plus fréquents. Leur taille varie de quelques millimètres à plusieurs centimètres et, par compression, ils peuvent générer une atrophie du parenchyme testiculaire.

Cliniquement, les hydrocèles ou les spermatocèles s’installent progressivement. Ils ne sont pas douloureux, et leur consistance est molle et fluctuante. En revanche, les testicules kystiques ont une consistance ferme. Les hydrocèles, les spermatocèles et les kystes sont souvent dus à une compression en amont du testicule, secondaire à une tumeur, à un granulome spermatique (tissu fibreux et tissu inflammatoire se développant autour d’un faisceau de tubules séminifères, généralement localisé dans l’épididyme caudal), à une hernie inguinale ou à une épididymite


 


Hernie scrotale

La hernie scrotale est une variante de la hernie inguinale dans laquelle une partie du contenu abdominal (graisse, intestin grêle, vessie, etc.) passe à travers l’anneau inguinal jusqu’au scrotum. Les hernies scrotales indirectes, où le contenu se retrouve dans la tunique vaginale, sont plus fréquentes que les hernies scrotales directes, où le sac herniaire est adjacent à la tunique vaginale. Les hernies scrotales unilatérales sont plus courantes que les présentations bilatérales. Il s’agit cependant d’une affection rare, avec une incidence de 0,02 % . Leur origine est congénitale chez le jeune chien ou traumatique chez le chien adulte (augmentation brutale de la pression intra-abdominale lors d’un accident, par exemple).

Les hernies scrotales d’origine congénitale (parfois liées à une anomalie de la différenciation sexuelle) sont de consistance molle et non douloureuse. En revanche, elles peuvent être dures et douloureuses si le contenu hernié est incarcéré dans le sac herniaire ou dans les cas aigus d’origine traumatique (souvent en concomitance d’autres lésions cutanées dues au choc).

Tumeurs scrotales et scrotites

Les tumeurs du scrotum et les scrotites, parfois associées à un œdème scrotal, sont responsables d’une “pseudo-asymétrie testiculaire”.

Les tumeurs scrotales les plus fréquentes sont les carcinomes épidermoïdes, les mélanomes et les mastocytomes  Ces tumeurs sont susceptibles de métastaser.

4. Mastocytome scrotal chez un chien. Noter l’asymétrie testiculaire.



Les scrotites peuvent présenter une évolution aiguë ou chronique, ou des épisodes aigus à répétition

5. Scrotite chronique chez un chien secondaire à une dermatite de contact (projection de ciment).


Leur origine est variable : infectieuse (leishmaniose, brucellose, babésiose, etc.), dysimmunitaire (lupus érythémateux disséminé, pemphigus foliacé, atopie, etc.), allergique (dermatite par contact, hypersensibilité alimentaire, etc.), liée à l’action de produits irritants, etc.

Atrophie et dégénérescence testiculaire

Les testicules de petite taille et de consistance molle sont atrophiés et dégénérés. Dans un nombre non négligeable de cas, la dégénérescence testiculaire reste idiopathique. Les autres hypothèses à suspecter sont les suivantes :

– une atrophie du parenchyme testiculaire due à un rétrocontrôle négatif d’origine hormonale lors de tumeurs testiculaires sécrétantes ;

– une hyperthermie locale (fièvre, scrotite, orchite controlatérale) ;

– une orchite ou une épididymite chronique secondaire à un phénomène infectieux (infection ascendante, brucellose, leishmaniose, etc.) ou dysimmunitaire (orchite lymphocytaire associé à une thyroïdite lymphocytaire, orchite auto-immune d’origine idiopathique, etc.) ;

– une dégénérescence sénile ;

– une origine iatrogène (hormones stéroïdiennes, chimiothérapie, radiothérapie, etc.).

2 Approche diagnostique

Déterminer la cause de l’asymétrie testiculaire est une étape préalable pour compléter l’approche diagnostique, prendre une décision thérapeutique et émettre un pronostic. Cela est d’autant plus important chez les chiens reproducteurs. Ainsi, un bilan d’extension s’impose lors de tumeur testiculaire. Un foyer infectieux doit être recherché et traité en cas orchite ou d’épididymite.

Une anamnèse précise et un examen clinique complet permettent d’établir un diagnostic dans la majorité des cas d’asymétrie testiculaire 

L’échographie est l’examen complémentaire de choix. Afin d’obtenir une meilleure appréciation des modifications subtiles du parenchyme, il convient de comparer l’aspect des deux testicules. Dans la plupart des cas, cet examen permet d’établir le diagnostic définitif

Diagnostic différentiel lors d’asymétrie testiculaire


Le reste de l’appareil génito-urinaire doit être échographié. Cela est particulièrement important dans les cas d’orchite, d’épididymite, de prostatite ou d’abcès prostatique, possiblement à l’origine de l’infection testiculaire. Des nœuds lymphatiques locorégionaux (inguinaux, iliaques médiaux et lombo-aortiques) augmentés de taille, hypoéchogènes et de forme ronde, et non ovale, peuvent signaler une infiltration métastatique, voire une réaction inflammatoire, en relation avec l’affection testiculaire .

En cas d’orchite ou d’épididymite, une brucellose est à rechercher en raison des risques épidémiologique et zoonotique qu’elle entraîne. Fontbonne et Garrin-Bastuji décrivent une séroprévalence de 8,5 % en France, avec une identification formelle par PCR (polymerase chain reaction, réaction d’amplification en chaîne) et culture bactérienne chez 3 chiens  L’examen sérologique est généralement suffisant pour exclure cette maladie. Toutefois, environ 60 % des séropositifs sont des faux positifs en raison d’une réaction croisée entre les immunoglobulines M (IgM) d’autres bactéries telles que Pseudomonas spp., Streptococcus spp. ou Staphylococcus spp. . Dans ce cas, il convient de renouveler l’examen sérologique en ajoutant du 2-mercapto-éthanol au sérum pour détruire les IgM. Une PCR sur la semence et le tissu testiculaire ou une hémoculture sont aussi diagnostiques.

3 Gestion thérapeutique

La castration (uni- ou bilatérale) est le traitement de choix, notamment en cas de torsion ou de tumeur testiculaire, épididymaire ou scrotale. Chez de jeunes chiens reproducteurs, une prise en charge médicale peut être tentée pour préserver leur fertilité. Toutefois, hormis les tumeurs testiculaires, ces affections sont rares et les résultats à attendre des traitements autres que la castration sont peu connus.

Face à une orchite ou à une épididymite aiguë, une antibiothérapie de 3 semaines avec une bonne diffusion dans le tractus génital du mâle (fluoroquinolones ou sulfamides-triméthoprime) est instaurée . Elle est idéalement réadaptée après la mise en culture et l’antibiogramme réalisé sur l’éjaculat . L’administration d’antiandrogènes tels que l’acétate d’osatérone (Ypozane®) ou l’acétate de delmadinone (Tardak®) est conseillée si une prostatite est confirmée (ou suspectée). Le pronostic reproducteur reste toutefois réservé. Le même traitement peut être instauré en cas d’orchite ou d’épididymite chronique, mais le pronostic est encore plus réservé compte tenu de la dégénérescence et de la fibrose du parenchyme testiculaire.

Des hydrocèles et des spermatocèles secondaires à un granulome spermatique peuvent être traités avec des corticoïdes pour diminuer l’inflammation qui entoure l’agglomérat de tubules remplis de cellules épithéliales et de spermatozoïdes qui composent le granulome. L’efficacité de ce traitement reste aléatoire dans la mesure où une sténose épididymaire congénitale, traumatique ou secondaire à une infection peut être à l’origine du granulome et qu’il est impossible à déceler sans exciser le tissu pour son analyse histologique . La rareté des granulomes spermatiques ne permet pas de fournir des chiffres précis sur l’efficacité de ce traitement.

Lors de hernies scrotales ou inguinales, l’herniorraphie après résection du sac herniaire et réintroduction dans la cavité abdominale de son contenu est le seul traitement possible.

La prise en charge des scrotites repose sur un diagnostic précis, puis sur la suppression de la cause qui peut être infectieuse, tumorale ou par contact avec un agent allergène ou irritant, tels que des détergents pour le sol ou le linge, de la lessive, du ciment ou du plastique.

Conclusion

Les différentes origines d’une asymétrie testiculaire peuvent être distinguées cliniquement. Néanmoins, une confirmation échographique est requise avant l’instauration du traitement et l’émission d’un pronostic précis, qui dépend de l’affection en cause.


  • (1) Voir l’article “Tumeurs testiculaires du chien : approche clinique et diagnostique” de F. Mir et coll., dans ce numéro.

Références

  • 1. Cerundolo R, Maiolino P. Review cutaneous lesions of the canine scrotum. Vet. Dermatol. 2002;13(2):63-76.
  • 2. Fontbonne A, Garrin-Bastuji B. An outbreak of Brucella canis infection in a French kennel. In: Abstract book of the 3rd International Symposium on Reproduction of Dogs, Cats and Exotic Carnivores. 1966:79.
  • 3. Girard C, Despots J. Mineralized paraprostatic cyst in a dog. Can. Vet. J. 1995;36(9):573-574.
  • 4. Johnston SD, Root Kustritz MV, Olson PNS. Disorders of the canine testes and épididymes. In: Johnston SD, Root Kustritz MV, Olson PNS (eds). Canine and Feline Theriogenology. 1sted.Philadelphia, Saunders. 2001:312-332.
  • 5. Johnston SD, Root Kustritz MV, Olson PNS. Disorders of the canine scrotum. In: Johnston SD, Root Kustritz MV, Olson PNS (eds). Canine and Feline Theriogenology. 1sted.Philadelphia, Saunders. 2001:333-336.
  • 6. Llabrés-Díaz FJ. Ultrasonography of the medial iliac lymph nodes in the dog. Vet. Radiol. Ultrasound. 2004;45(2):156-165.
  • 7. Pearson H, Kelly DF. Testicular torsion in the dog: a review in 13 cases. Vet. Rec. 1975;97(11):200-204.
  • 8. Root Kustritz MV. Collection of tissue and culture samples from the canine reproductive tract. Theriogenology. 2006;66(3):567-574.
  • 9. Tsutsui T, Hori T, Shimizu M et coll. Effect of osaterone acetate on prostatic regression rate, peripheral blood hormone levels and semen quality in dogs with BPH. J. Vet. Med. Sci. 2001;63(4):453-456.
  • 10. Wanke MM. Canine brucellosis. Anim. Reprod. Sci. 2004;82-83:195-207.

TABLEAU
Caractéristiques de l’examen échographique en fonction de l’affection testiculaire


Fernando Mir

Centre d’études en reproduction des carnivores (Cerca)
Université Paris-Est, ENV d’Alfort
7, avenue du Général-de-Gaulle
94704 Maisons-Alfort

En raison du risque de dégénérescence tumorale, le traitement de l'ectopie testiculaire doit être systématique. La castration reste la méthode de choix. Elle se pratique idéalement avant la puberté (entre six et douze mois selon les races). Une telle opération n’entraîne aucun retard de croissance.

Héréditaire, l'ectopie testiculaire correspondant à une non descente d’un ou des deux testicules dans les bourses. Elle peut être uni ou bilatérale. Dans ce dernier cas c’est une cause d’infertilité, ce qui, en soi, n’est pas dramatique car les mâles atteints d’ectopie testiculaire doivent systématiquement être exclus de la reproduction en raison du risque de transmission de cette anomalie dont le caractère héréditaire est fortement suspecté.

Le ou les testicules absents se trouvent soit dans l’abdomen, soit coincés au niveau de l’aine, soit descendus plus bas mais restés sous la peau. Cette affection est très répandue puisque, selon les études, on estime qu’elle concerne 1 à 15 % de la population canine. Certaines études mettent même en évidence des prédispositions raciales. Cette anomalie constitue un vice rédhibitoire mais qui est néanmoins difficile à interpréter comme tel en raison des modalités d’application très particulières de la loi qui s’y réfère. 

Des facteurs de risque ont été mis en évidence chez l’Homme (obésité de la mère, difficultés à l’accouchement nuisibles à une bonne irrigation vasculaire testiculaire, faible poids du nouveau-né…), mais ne sont à première vue pas transposables chez les chiens.

La composante héréditaire reste la seule piste valable même si elle n’a jamais été totalement démontrée. Plusieurs hypothèses ont été avancées : intervention d’un gène autosomal récessif, intervention de plusieurs gènes à pénétrance incomplète…

On parle indifféremment d’ectopie testiculaire et de monorchidie ou cryptorchidie (étymologiquement « testicule caché »). En réalité, les trois termes présentent à l’origine une légère nuance.

La cryptorchidie se base sur des faits anatomiques et se définit comme l’absence anormale d’un seul ou des deux testicules dans les bourses. Lorsqu’un seul testicule est absent (le plus souvent il s’agit du testicule droit) on parle de monorchidie ou cryptorchidie unilatérale. Si les deux sont absents on parle de cryptorchidie. 

Le terme d’ectopie testiculaire est théoriquement réservé aux cas où le ou les testicules cachés ont normalement franchi l’anneau inguinal mais se trouvent en position anormale (sous la peau, en région inguinale ; au niveau de l’aine ; en région périnéale ou pelvienne…). 

Néanmoins, les deux termes sont aujourd’hui indifféremment employés pour désigner la même anomalie, à savoir l’absence d’un ou des deux testicules dans les bourses (ectopie unilatérale ou bilatérale).


Quel traitement entreprendre ? 


A la naissance, les testicules sont présents dans l’abdomen du fœtus et migrent ensuite vers le scrotum. La descente des testicules est progressive chez le chiot. Ce n’est finalement qu’à l’âge de 10 semaines que les testicules doivent avoir pris leur place définitive, normalement dans le scrotum, et ne plus remonter. L’ectopie ne peut donc généralement pas être diagnostiquée avant 70 à 90 jours.

S’ils ne gênent pas le chien dans sa vie quotidienne, les testicules ectopiques sont davantage susceptibles de subir un phénomène tumoral (risque de tumorisation multiplié par dix par rapport à un testicule normal) et il est donc généralement recommandé de recourir à une opération chirurgicale pour les enlever.

Outre le risque tumoral, il peut arriver que les testicules intra-abdominaux se tordent, ce qui engendre une douleur abdominale importante et peut mettre en péril la vie du chien. 

Tant que le chien est impubère, un traitement hormonal est envisageable et vise à faire descendre le testicule anormal.

Cette thérapeutique hormonale, dont l’efficacité est parfois controversée, doit être initiée de préférence avant l’âge de trois mois. Elle donnerait des résultats satisfaisants dans la moitié des cas. Mais même si ce traitement réussit et que le chien reprend une apparence « normale », il doit toujours être considéré comme atteint d’ectopie testiculaire et doit donc être écarté de la reproduction. Ces traitements ne sont envisageables que pour prévenir un éventuel phénomène de tumorisation mais non pour camoufler un vice rédhibitoire.

Chez l’adulte, on conseille plutôt un traitement chirurgical qui consiste à retirer le ou les testicules ectopiques, à l’instar d’une castration normale. Même en cas d’ectopie unilatérale, il est souvent d’usage de retirer les deux testicules pour s’assurer que le chien ne reproduira pas et donc ne transmettra pas l’anomalie à sa descendance.

La castration Chimique pour le mâle

La castration Chimique pour le mâle


Il est possible de castrer un chien de manière provisoire, grâce à ce que l'on appelle la castration chimique du chien. Cette opération de stérilisation, totalement réversible, consiste en l'injection d'un implant qui libère continuellement des hormones pour une durée de 6 à 12 mois.


Avant d'opter pour la castration chimique du chien, il est important de bien se renseigner sur cette opération vétérinaire.


Qu'est-ce que la castration chimique du chien ?


La castration chimique d'un chien mâle consiste à le stériliser de manière temporaire, sans lui retirer les testicules. On l'oppose tout naturellement à la castration chirurgicale du chien, qui n'est bien entendu pas réversible.

Principe


Comme son nom l'indique, la castration chimique est une technique de stérilisation du chien qui s'appuie sur l'injection de substances hormonales.


Pour cela :

Un implant de castration chimique a une efficacité étalée entre 6 et 12 mois. Après quoi, le chien est à nouveau libre de se reproduire.


Il est tout à fait possible d'injecter plusieurs implants les uns à la suite des autres, pour que le chien reste stérile une plus longue durée.


Bon à savoir : la castration chimique a les mêmes avantages que la castration du chien par acte chirurgical, à savoir l'absence de reproduction, la baisse de l'agressivité et la diminution des risques de tumeurs prostatiques et testiculaires.


Dans quels cas opter pour la castration chimique de son chien ?


La castration chimique est loin d'être la solution la plus privilégiée, puisqu'on lui préfère souvent la castration chirurgicale.


Cependant, plusieurs situations peuvent justifier le recours à une castration chimique :

Il faut garder en tête que la castration chimique est une solution temporaire. Si vous n'avez aucune intention de faire se reproduire votre chien, la castration chirurgicale est un meilleur choix.


Il peut être intéressant de passer par la castration chimique pour vérifier si la stérilisation a des effets sur le comportement du chien. En effet, de nombreux troubles du comportement d'un chien ne sont pas résolus par une castration. Tenter une castration chimique peut ainsi permettre d'éviter une opération chirurgicale inutile.


Bon à savoir : un chien peut avoir des difficultés à se reproduire après avoir reçu un ou plusieurs implants au cours de sa vie. Mieux vaut donc utiliser la castration chimique sur un mâle reproducteur que si celle-ci est absolument nécessaire (notamment pour des raisons de santé).


 

Effets secondaires d'une castration chimique chez le chien


Il y a peu d'effets secondaires connus pour la castration chimique du chien par implant. On note simplement qu'une castration chimique trop souvent utilisée peut potentiellement entraîner des problèmes de fertilité du chien.


Pour des raisons évidentes, les éleveurs canins ne vont donc pas utiliser cette solution sur leurs chiens reproducteurs.


Prix de la castration chimique chez le vétérinaire


Si la castration chimique d'un chien par implant vous intéresse, il faut savoir que cette opération coûte entre 70 et 100 € en moyenne. Chaque clinique est cependant libre de fixer ses propres tarifs.


Naturellement, ce prix ne concerne l'injection que d'un implant. Il faudra payer à nouveau si vous souhaitez renouveler l'opération.


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