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Nos pages "conseils".

Divers textes glânés sur le net ou observations au seins de notre élevage de Shiba Inu, n'oubliez jamais que seul un vétérinaire ou un spécialiste peuvent vous conseiller et ceci uniquement après avoir ausculté votre chien !! sur le net tout est vrai, et tout est faux ou mal adapté car chaque chien est différent selon la race, son éducation et son environnement.



De 2 à 3 mois

 

·     Séjour de plusieurs heures par jour dans une pièce d'éveil.

·     Promenade dans une rue calme, puis bruyante et animée.

·     Visite d'un marché et d'une gare.

·     Déplacement en voiture et transport en commun.

·     Rencontre assidue avec d'autres espèces animales.

·     Apprentissage du contrôle de l’inhibition de la morsure, le chiot arrête de mordre si la personne ou le chiot crie.

·     Capacité d'adopter une position de soumission en cas de conflit avec un adulte.

·     Apprentissage de la maîtrise de ses mouvements.

 

De 3 à 4 mois

 ·     Le chiot doit avoir assimilé l'acquisition de la posture de soumission.

·     L'acquisition du contrôle de la morsure et de la motricité.

·     L'absence de peur lors des sorties en milieu extérieur.

·     L'absence de peur lors de rencontre avec des personnes étrangères.

 

EDUCATION DES CHIOTS

Les chiens ont une grande capacité d’apprentissage, et la moyenne de mots compris se situe bien au-dessus d’une centaine de mots (en général 165 mots), et ce, toutes races confondues. Cinq minutes d’entraînement mental trois fois par jour avec votre chien vous permettront à la fois de lui apprendre des exercices simples et pratiques, tout en développant une relation de confiance avec lui. De plus, cela le fatiguera intelligemment : 5 minutes d’apprentissage de nouveaux exercices équivalent à 50 minutes de marche.

Toutefois, les sorties et les exercices physiques restent indispensables quotidiennement pour assurer son équilibre mental et physique (minimum de 30 minutes par jour). Il est important d’aider son chiot ou son chien à produire les comportements qui nous arrangent (ne pas sauter sur nous et les autres, ne pas aboyer, ne pas mordiller ou mordre, etc.) en comprenant ce qui le motive à produire ces comportements très gênants, et en adaptant NOS propres conduites à son égard et tout notre quotidien, afin que ses réponses comportementales soient celles que nous souhaiterions.

Il s'agit d'abord d'adapter toute conduite vis à vis du chiot ou du chien, en fonction de la sensibilité de son animal, cette sensibilité étant le résultat de toutes ses expériences vécues depuis le plus jeune âge, y compris son développement précoce à l'élevage.

 

Pour commencer, l'objectif est de ne surtout pas maladroitement alimenter un comportement gênant du chiot ou du chien (qui saute, aboie ou mordille) avec des réactions inappropriées et donc inévitablement renforçatrices du comportement que l'on voudrait justement voir s'éteindre.

Il y a lieu pour cela de faire en toutes circonstances le bon choix de sa propre conduite en anticipant ce que le chiot ou le chien pourrait bien produire naturellement en réponse, et de renforcer (par de l'attention) l'un de ses comportements qui nous serait agréable et attendu, tout en négligeant les autres.

Résultat, le chiot ou le chien en vient facilement et rapidement à produire et reproduire les comportements attendus et cela sans contrainte. Ce sont alors de vrais comportements adaptatifs et durables ("bons" pour lui puisque le chien les avait produits spontanément) et non pas des comportements "obligés".

 

Introduisons une situation.

Un chiot fougueux vient d’arriver à la maison. Ravi, vous le laissez grimper dans votre lit, s’installer près de vous sur le canapé, sauter sur les visiteurs.

 

Quelques mois plus tard, le gentil chiot s’est métamorphosé en un grand chien qui prend ses aises dans la maison et effraie vos invités. Regrettant vos largesses passées, vous essayez de redresser la situation en imposant des interdits à votre animal, à grande peine.

 

Environ 80% des abandons sont liés à des comportements gênants (aboiements intempestifs, malpropreté, agressivité, stress, peurs, destruction, fugues, hyperactivité, changements d’humeur) que les propriétaires du chien ne sont pas parvenus à réprimer, et qu’ils ont, pour la plupart, initiés d’eux-mêmes. Ces comportements gênants auraient pu être évités par l’éducation. Mais s’il est admis que l’éducation du chien est indispensable pour son intégration dans notre société et dans notre environnement, nombreux sont les propriétaires qui se demandent quel est le meilleur âge pour commencer.

Se faire aider dès le départ est la meilleure démarche pour avoir toutes les chances de mener une longue vie harmonieuse avec votre chien.


L’arrivée d’un chiot au sein de la famille doit être préparée et les règles de vie doivent être mises en place dès la première semaine. C’est le bon moment pour aller voir un éducateur canin et commencer les classes chiots. Car force est de constater que l’éducation d’un chiot (de 2 à 6 mois) ou d’un jeune chien (de 7 mois à 2 ans) n’est pas toujours aisée. Cela nécessite du temps, de l’investissement et un travail personnalisé en tenant compte du profil du chiot, de ses conditions d’élevage et de vos propres attentes. Avec ce professionnel, vous apprendrez à être un conducteur compétent, à communiquer avec votre chien et à le comprendre. Il vous enseignera les postures adaptées et l’importance du langage non verbal (gestes, sourires, mimiques). Ainsi vous pourrez offrir à votre animal un cadre de vie clair qui facilitera son adaptation. La constance, la patience et la cohérence sont les mots-clés d’une éducation harmonieuse.


Le professionnel vous aide à anticiper les situations. L’idéal est de ne pas attendre que les problèmes surgissent. Toutefois, si cette éducation précoce n’a pas été faite, rien n’est perdu.

Il est tout à fait possible d’organiser de nouvelles règles de vie si, toutefois, l’apprentissage de celles-ci est cohérent et bien organisé.

Le chien est un animal très adaptable. À huit semaines, en moins de 24 heures, il est séparé de sa mère et de sa fratrie et propulsé dans une famille souvent composée seulement d’humains, dans un environnement inconnu, et confronté à de nombreux stimuli qu’il n’a jamais rencontrés. De la même manière, l’adoption d’un chien adulte se passe généralement sans problème car il sait s’adapter à sa nouvelle famille et à son nouveau mode de vie.

 

Il est bien souvent pensé que l’éducation doit se faire dans la première année du chien et qu’une fois l’âge adulte, les choses ne sont plus possibles.

Pourtant, riche de cette exceptionnelle adaptabilité, le chien est capable d’apprendre quel que soit son âge, si nous savons respecter ses besoins, instaurer une relation de confiance et avoir des comportements cohérents. Il faut pour cela bien connaître les mécanismes homme-animal et avoir une connaissance éthologique des spécificités de l’animal, connaissances que le professionnel vous apportera.

Pour un chien adulte, il peut être plus aisé de connaître son passé afin d’adapter au mieux nos demandes et exigences. Le contexte de vie que nous proposons à l’animal est un élément primordial à prendre en compte. Concernant les chiens seniors (7/8 ans suivant les races), il convient de tenir compte de ses capacités locomotrices, il peut apprendre à revenir quand on l’appelle ou s’asseoir, à condition que cela ne représente pas pour lui un effort physique trop important. Il est indispensable d’adapter les exercices proposés.

À tout âge, proposer à son chien des apprentissages nouveaux représente une activité mentale nécessaire.

 

Les difficultés de comportement que vous rencontrez avec votre animal ne sont en aucun cas liées à son âge, mais à un problème relationnel, de compréhension et d’apprentissages mal menés. Quel que soit l’âge de votre chien, quelle que soit la période, il est possible de rétablir un bon relationnel et de lui apprendre des règles de vie, aidé d’un professionnel compétent, pour que la vie avec votre chien ne soit plus que du plaisir partagé.

 

 

 L’éducation canine c’est comprendre, se faire comprendre, lui apprendre…

 

 

Nous insistons sur la phase critique que représente la période de socialisation qui s’étend de la troisième à la douzième semaine de vie de l’animal et qui se déroule pour la plus grande partie à l’élevage. L’auteur donne quelques conseils pleins de bon sens pour que cette socialisation se déroule dans les meilleures conditions : 

 

      sélectionner et privilégier les reproductrices dont on sait qu’elles socialisent bien leurs chiots

      en cas d’absence de la mère ou en cas de désintérêt de celle-ci pour sa portée, mettre les chiots au contact de chiens adultes éducateurs

      soumettre les chiots à des stimuli divers et variés, sonores ou sociaux.

      Sortir les chiots très tôt.

« Un professionnel qui recommande de ne pas sortir le chiot tant qu’il n’a pas tous ses vaccins commet une faute professionnelle susceptible d’engager sa responsabilité ». 

 

Quelques directives simples à mettre en place et que tout éleveur devrait appliquer pour éviter nombre de ces problèmes comportementaux qui empoisonnent la vie des maîtres.

 

  

 

L’éducation au quotidien

 

Nous allons voir comment gérer certaines situations de la vie courante qui s’avèrent souvent problématiques, et comment agir de manière à asseoir votre autorité en douceur et intelligemment. Nous allons donc transformer les activités du quotidien en exercices, ce qui, après une période plus ou moins longue dépendant du caractère de votre chien, vous permettra de le canaliser et le discipliner.

 Est-il opportuniste ?

 

En deux mots, « donnant-donnant ». Si j’annonçais de but en blanc « votre chien n’a aucun sentiment pour vous, tout ce qui l’intéresse c’est ce qu’il peut tirer de vous », je me ferais sûrement incendier avant même de pouvoir m’exprimer.

 

Certains préféreront toujours penser que leur chien les aime d’un amour vrai et pur, que la nature n’est faite que d’amour. Il est alors évident que nous évoluons dans des dimensions parallèles. Pour ceux qui, comme moi, évoluent dans la quatrième dimension, essayons de comprendre ce qui motive son comportement.

 

L’amitié est un mot bien abstrait pour un canidé. Est-ce que quand un ami vous présente un inconnu, en vue d’établir une relation amicale durable, vous lui dites « Je suis le dominant, tu seras le soumis. Et si tu n’es pas d’accord vient te battre ! » ? Non, je ne pense pas. Ou alors, je n’ai rien compris à l’amitié. Auquel cas, comment un chien pourrait-il y comprendre quelque chose ? S’il est attiré par ses congénères, c’est parce que son instinct de meute le lui dicte, le même qui le lie à l’homme en le considérant comme un « congénère ».

 

Tout d’abord, ce sera toujours le chef de meute qui ira en premier renifler l’inconnu. Si par malheur, c’est un mâle, il lui expliquera que ce territoire lui appartient et qu’il veut bien qu’il reste, mais à condition qu’il se soumette. Si c’est une femelle, alors qu’elle aille s’expliquer avec la femelle en chef. Le chien solitaire voit là une meute à dominer, ou, simplement, une meute dans laquelle il pourrait s’intégrer. Car tout seul, il ne s’en sort pas ; il passe des nuits blanches et mange peu. Si l’un de vos amis se laisse corrompre par une tierce personne pour vous jouer un mauvais tour, peut-il encore être considéré comme votre ami ? Allez expliquer cela à votre canidé, lui qui n’agit que pour manger, dormir, se reproduire et être accepté au sein d’un groupe, sans avoir la moindre idée de ce que le mot corruption veut dire, pas plus que les mots amitié ou affection.

 

 

A quoi tient l’autorité ?

Nous avons vu plus haut que votre autorité, ou plutôt la compréhension et l’acceptation de vos ordres, découlent en grande partie du message verbal et corporel.

Mais un autre facteur, qui me semble bien plus important, reste votre détermination quant à l’importance que vous donnez au fait d’être obéi. Si vous avez pour habitude de donner deux ou trois fois de suite le même ordre, comme « couché » avec le ton le plus dur et l’attitude la plus rigide, mais que, finalement, vous ne portez pas grand intérêt au fait qu’il se soit couché ou non, attachant en fait plus d’importance à votre occupation du moment, il ne se couchera qu’une fois sur dix. Mais si, par contre, vous ne donnez l’ordre qu’une fois et que vous prenez la peine de laisser de côté vos occupations pour vous assurer d’être obéi, avec grand calme et parfois fermeté selon son engouement, le chien saura qu’à chaque ordre, vous irez jusqu’au bout, même si vous prenez des postures détendues.

Mais, nous sommes alors à un stade très avancé dans son éducation et vos ordres ressembleront plus à des suggestions qu’à des ordres. Certaines personnes ont, dit-on, « la main » pour se faire obéir de leur chien.

Votre autorité dépendra de votre place hiérarchique, de la juste appréciation de vos capacités, de votre confiance mutuelle, de vos connaissances techniques, de votre persévérance, de votre cohérence en langage canin, c’est-à-dire votre capacité à savoir être bon, à savoir être ferme et juste, à le comprendre et à être déterminé pour chacun de vos ordres.

Dix fois il se lève, dix fois on y retourne, tout en sachant ne pas commettre d’excès d’autorité, en donnant des ordres à tout va, ou en lui faisant des discours interminables. 

 

UN MAÎTRE MOT « PERSEVERANCE »

 

Maître ou serviteur, suiveur ou meneur, vous occupez forcément l’un de ces postes au sein de votre petite meute, et votre autorité en dépend. En règle générale, vous devez tout gérer, tout contrôler, ne jamais relâcher, ne jamais céder et toujours vous réaffirmer, de manière cohérente à ses yeux.

 

En quelques sortes, vous devez devenir un chien pour communiquer dans son langage et avoir une patience à toute épreuve. Ce n’est pas toujours facile, pour nous humains, de nous comporter de cette manière, mais le tout, c’est de le faire de manière intelligente.

 


Les principes d’éducation

·     Un cadre clair, c'est oui ou non. Le gris, le flou, l'hésitation, conduisent au désastre, à la délinquance, à l'anxiété, à la désobéissance.

·     Le premier principe consiste à établir un lien d'amitié et d'autorité avec le chien. Il faut respecter les  contraintes hiérarchiques.

·     Associer un comportement avec un mot, toujours le même pour que le mot devienne significatif.

·     Tout comportement suivi d'une récompense se produira plus souvent et avec plus d'intensité.

·     La punition est une technique éducative assortie à des règles précises.

·     Il faut être constant et utiliser toujours les mêmes mots, les mêmes gestes pour les mêmes ordres.

·     Les règles incontournables, c'est le chef de meute qui décide tout. Quel jouet, quand on joue, quand on se promène etc.

·     Le chien peut bien sûr avoir ses propres jouets à lui en permanence avec lesquels il peut jouer seul.

·      On ne contourne, ni enjambe jamais le chien. C'est le seul cas où on peut réveiller un chien quand il dort, afin qu'il nous laisse passer. De plus, le chien doit normalement passer la porte après nous.

·     On ne gronde jamais un chien qui revient au rappel, et on ne rappelle pas un chien pour l'attacher ou le rentrer.

 

 

 

Education du Shiba Inu

 

Comme le chat, il peut ne pas être très obéissant, tout dépend de la relation que vous avez avec lui, mais si vous savez avoir avec lui la complicité qu'il mérite, il vous obéira pour vous faire plaisir, parce qu'il vous aime ou parce que vous savez le demander.

En fait, il est bien avec vous, il aime faire les choses avec vous, donc l'obéissance pour obéir, il n'aime pas cela. Par contre, obéir parce que c'est nécessaire ou pour vous faire plaisir, il l'acceptera volontiers et cela ne lui posera aucun problème.

 
Le Shiba doit être éduqué avec beaucoup de constance et de douceur, comme par jeu : les ordres doivent être clairs, toujours identiques ; surtout pas de brutalités, ni de hurlements : vous n'en tirerez plus rien. Il marche à l'affectif, au relationnel, il saura vous obéir pour vous faire plaisir. Une séance d'éducation de 5 minutes tous les jours vaut mieux qu'une heure par semaine. Utilisez la carotte - une friandise ou un câlin - plutôt que le bâton.

 
Ne vous laissez pas avoir au piège du petit chien, n'oubliez pas que le Shiba est un grand chien dans un petit corps. Il va donc fonctionner comme les grands, sans avoir peur d'eux, en se considérant comme leur égal en force, en rapidité et en charisme. Ne vous laissez donc pas avoir par sa taille.
 
Le Shiba est capable de soulever des montagnes pour vous, il est très vif à répondre à vos sollicitations. Mais ne vous trompez pas, il sait très bien ce qu'il fait.

 
Pour l'éducation, c'est dès le premier jour qu'il faut non seulement le mettre en confiance et établir le lien de fidélité qui va vous unir toute la vie, mais également cadrer les choses, surtout pour les mâles, en leur précisant bien les interdits.

 
Au niveau propreté, aucun souci. Il sera très vite propre. En moyenne, en moins de quelques jours, il comprend très vite que l'on ne peut pas souiller sa couche ou même le lieu de vie qui est le sien, le vôtre ; d'ailleurs cela ne lui viendrait en principe pas à l'esprit.


 
Pour la marche en laisse, entraînez-vous dès le premier jour, très vite il comprendra, et le cordon ombilical qui vous relie à lui, la laisse, sera très vite accepté. Si votre chiot pose quelques soucis avec la marche en laisse, sachez qu’un chien adulte peut mener la marche sans soucis, le chiot suivra.

 
Un Shiba supporte vraiment sans problème la solitude et la vie en appartement, n'oubliez pas que c'est un chien-chat. Il est clair qu'il préfère vous avoir à la maison, surtout vos enfants si vous en avez, mais il ne fera aucun dégât durant votre absence et attendra patiemment votre retour, même pour une journée. Le Shiba est joueur. Ne l'oubliez pas, il est donc bien de lui laisser des jouets lors de votre absence.

 

Pratiquez du sport avec votre Shiba : agility, course à pied, VTT ou autre ne lui posent pas de problème, par contre attendez au moins qu'il ait finit de grandir (entre 10-12 mois) avant de vous lancer dans la grande aventure.
Le travail du rappel avec le Shiba ne pose aucun problème, il est toutefois indispensable que la relation soit au top entre vous et lui, ne serait-ce que pour lui donner envie de revenir.

 
N'oubliez pas que les Shiba Inu sont le reflet de l'image du maître en matière de caractère, de sensibilité, d'émotion et de présence. Ce sont de véritables éponges des attitudes du maître, voire même le miroir de ceux-ci, il est donc important de jouer franc jeu avec eux, vous ne le tromperez pas sur vous-même et ne vous étonnez pas s'ils prennent certains de vos tics ou de vos usages, il est tel que vous le façonnerez, tel que vous vous montrez.


Pour exemple, si vous êtes une personne sensible et émotionnelle, votre shiba le sera. Au contraire, si vous êtes macho ou asocial, votre shiba le sera aussi, ne serait-ce que par le mimétisme qu'il a vis-à-vis de son maître, mais aussi par la fidélité qui est la sienne. Il ne peut pas être différent dès le moment où il est à vous.

Par concordance avec vous, il ne peut pas être différent de vous.


Parallèlement, le Shiba est réputé être une véritable pompe à stress, et de nombreuses études américaines l'ont prouvé. Vous rentrez d'une journée harassante, éprouvante moralement, prenez votre Shiba dans vos bras, et vous vous sentirez mieux.

Les mêmes études ont prouvé que le Shiba était le meilleur des antidépresseurs, il prend en lui toutes les ondes négatives que vous pouvez avoir.

 

Donc en règle générale, l'éducation du Shiba ne pose aucun problème particulier si l'on sait que c'est un chien primitif, dit de meute (sa meute étant votre famille, à ne pas oublier au niveau de la place hiérarchique), et son mode de fonctionnement par la complicité et le partage rend son éducation facile.


Il est à noter quand même, qu'il a un fort caractère, mais qui dit fort caractère ne dit pas ingérable. Au contraire, au moins avec lui les choses sont claires et transparentes. Il faut toutefois poser naturellement les barrières éducatives et tout deviendra possible sans trop de contrainte. Il est dit que les femelles sont plus dociles et plus casanières, et que les mâles sont plus indépendants et plus sportifs.

 

L’obéissance au travail

 

Vous êtes maintenant à même de mieux comprendre le chien et de pouvoir établir une complicité qui vous permettra de tirer le maximum de ses capacités dans le travail.

Si, par la suite, vous décidez de pratiquer un sport quelconque avec votre compagnon, pensez toujours que même si nous, nous appelons ces activités travail ou sport, pour lui cela n’est et ne doit rester qu’un jeu. Il n’a pas le sens du devoir. Il s’accomplira pour vous faire plaisir, pour une gourmandise ou pour s’amuser lui-même.

 

Avant chaque période de travail, le chien doit pouvoir jouir d’un bon moment de liberté, au cours duquel il pourra n’en faire qu’à sa tête, mais vous devez garder un certain contrôle pour éviter de trop grands états d’excitation défavorables au travail projeté.

Ce moment de liberté passé, il doit s’effectuer un changement radical du maître, annonçant que l’on va travailler. On opérera une bonne mise en condition en laisse, puis sans laisse. Alors le chien est prêt.

 

Les postures, les gestes, les intonations doivent être d’une précision millimétrée. Le chien doit être collé au maître. Le simple ordre « Pied », suivi d’un arrêt ou de quelques pas en arrière au moment où il vous dépasse de quelques centimètres, doit lui faire tourner la tête, pour vous retrouver et effectuer une marche arrière, digne d’un étalon catalan, pour venir vous rejoindre et vous fixer dans les yeux en attendant le moindre signe qui lui dictera le prochain exercice. Si vous en êtes là, il n’y a pas de problème, le chien est prêt à accomplir des exploits.

Cette mise en condition doit passer par un travail du champ visuel exemplaire : le maître ne doit se concentrer que sur le chien et éviter toute parole et tout geste inutiles.

 

 

Les discours incessants, « Assis », « Assieds-toi », « Veux tu t’asseoir », accompagnés de manipulations compliquées, de gesticulations abusives, de tractions de laisse inutiles, la multiplication de mimiques, ne fonctionnent pas.

 

S’il est un art de la communication en langage canin, il consiste à obtenir, de la part du chien, un comportement bien défini en réponse aux ordres verbaux les plus simples et courts et aux signaux non verbaux les plus discrets.

 

Nous pouvons éduquer nos chiens sans les punir ?

 

La punition positive est la plus répandue et la plus connue, c’est la punition qui vient tout de suite à l’esprit lorsque l’on se sent menacé ou agressé (culturellement, socialement, individuellement). C’est le coup de journal, le coup de pied, les cris, les saccades, … C’est par définition, ajouter un stimulus désagréable.

 

La punition négative est quant à elle moins utilisée et beaucoup moins connue, probablement parce qu’elle ne fait pas appel à notre réactivité émotionnelle. C’est la punition qui apprend à l’autre que son comportement lui fait perdre quelque chose qu’il aime. C’est par définition, retirer un stimulus agréable.

 

Exemple de la punition positive : je désire jouer avec mon maître qui tient une balle en main, je saute d’excitation et de joie, mais je constate que lorsque je saute, je reçois un coup de genou dans le poitrail.

Exemple de la punition négative : je désire jouer avec mon maître qui tient une balle en main, je saute d’excitation et de joie, mais je constate que lorsque je saute, la balle disparaît et éventuellement le jeu aussi.

 

Dans le premier exemple, nous pouvons obtenir une diminution des sauts, à condition que nous réagissions de manière systématique aux sauts du chien (c’est-à-dire qu’il nous faudra produire la même réponse à chaque fois que le chien sautera), mais nous risquons dans un même temps d’éteindre la motivation du chien à jouer, et nous constaterons également que le chien ne sautera plus pendant le jeu avec son maître (en supposant qu’il ait encore envie de jouer après ça). En revanche, il sautera toujours avec les autres.

 

Dans le deuxième exemple, nous pouvons obtenir une diminution des sauts si nous réagissons au bon moment, tout sera une question de timing. En revanche, nous obtiendrons en plus un chien qui gardera sa motivation au jeu et qui généralisera facilement son comportement aux autres personnes.

 

La punition négative a une vraie valeur d’enseignement, car elle permet au chien de savoir quel comportement lui fait perdre ce qu’il veut obtenir. Elle le rend attentif à son environnement et à tout ce qui y est associé, sans qu’il en ait peur.

À l’opposé, la punition positive enseigne au chien à avoir peur de sa spontanéité comportementale et à se méfier de son environnement et ce qui y est associé.

 

Doit-on alors oublier un mode de punition pour un autre ?

Les punitions aident nos chiens à retenir les leçons qu’ils doivent tirer de l’environnement, c’est un fait.

 

Il est quelquefois utile que nos chiens se méfient de la conséquence de leur comportement et qu’ils réfléchissent à deux fois avant de réagir.

Cependant, la véritable question à se poser n’est-ce pas la suivante : est-ce que je veux éteindre définitivement ce comportement, avec toutes ses correspondances émotionnelles et mentales, ou est-ce que je veux éteindre cette façon qu’à mon chien de se comporter pour obtenir ce qu’il désire tout en respectant son bien-être émotionnel ?

Autrement dit, quand nous sommes en interaction avec eux, voulons-nous punir la façon dont ils interagissent ou l’interaction elle-même ?

 

Alors peut-être, la question n’est plus de punir ou de ne pas punir nos chiens, mais de comprendre ce que nous entendons par punition, de définir nos objectifs et d’être honnêtes avec nos intentions vis-à-vis de l’autre.

 

Car de toute évidence, la punition, qu’elle soit positive ou négative, n’apprendra jamais à un chien à bien se comporter. Son pouvoir réside dans la seule évidence pour l’autre d’éviter de reproduire un comportement. Seule l’action de récompenser enseigne à l’autre quel comportement est gratifiant. La récompense reste de toute évidence la clef de voûte d’une bonne communication et d’un enseignement à double sens.


L'éducateur dispose de 4 principes de base du conditionnement opérant pour enseigner les comportements désirés au chien:

 

●      Renforcement positif : Procédure par laquelle la probabilité de fréquence d'apparition d'un comportement tend à augmenter suite à l'ajout d'un stimulus appétitif contingent à la réponse Ex: Ajout d'une récompense, félicitations...

 

●      Renforcement négatif : Procédure par laquelle la probabilité de fréquence d'apparition d'un comportement tend à augmenter suite au retrait d'un stimulus aversif contingent à la réponse. Ex: Retrait d'une obligation, d'une douleur...

 

●      Punition positive : Procédure par laquelle la probabilité de fréquence d'apparition d'un comportement tend à diminuer suite à l'ajout d'un stimulus aversif ou conséquence aversive contingente au comportement cible. Ex: Ajout d'une obligation, d'une douleur.

 

●      Punition négative : Procédure par laquelle la probabilité de fréquence d'apparition d'un comportement tend à diminuer suite au retrait d'un stimulus appétitif. Ex: Retrait d'un privilège, d'un droit.

 

Il existe également deux sortes de renforçateurs (éléments de renforcement) :

 

●      Renforçateur primaire : Le renforçateur répond directement à un besoin essentiel de l'individu. Ex: Nourriture...

 

●      Renforçateur secondaire : Le renforçateur est un renforçateur par un certain apprentissage fait au préalable. Ex: Jouet, argent...

 


Les principales philosophies (ou paradigmes) sont:

 

●      la philosophie traditionnelle, basée principalement sur les notions de hiérarchie et de dominance, utilisant souvent des méthodes coercitives, l'intimidation et les punitions.

 

●      la philosophie positive et amicale, basée sur des notions de partenariat et de leadership, utilisant surtout le renforcement positif et le conditionnement opérant, entre autres.

 

●      puis il existe des corollaires de l'une ou l'autre des philosophies précédentes, ou des philosophies intermédiaires, telles que la "méthode naturelle" ou le "lure and reward training".

 

Il est intéressant de noter que la philosophie traditionnelle n'exclut pas l'utilisation de certaines méthodes positives.

 

Philosophie positive/amicale


Dans une philosophie positive/amicale, il est essentiel de savoir lire le mieux possible le chien, et de reconnaître et tenir compte des attitudes ou signaux d'apaisement. Ces signaux ont pour fonction d'éviter des conflits.


Le chien les utilise (instinctivement et non pas sciemment) pour nous faire savoir qu'il ne veut pas entrer en conflit avec nous, et nous devons respecter cette sorte de "drapeau blanc" que le chien nous propose.

 


Mon choix ayant été fait, il ne sera donc question ici que de méthodes positives, amicales et respectueuses du chien.

 


Souvent décriée comme étant permissive par ceux qui ne la connaissent pas réellement, la philosophie positive doit au contraire être bien structurée et très systématique pour donner de bons résultats. La prévention, la gestion de l'environnement et la gestion des renforçateurs sont les piliers de la réussite.

Parmi les principes de base, on utilisera le plus souvent et en priorité le renforcement positif, c'est-à-dire des récompenses lorsque le chien effectue le comportement désiré, ou prend la bonne décision. Les récompenses ne sont pas uniquement des friandises, mais aussi le jeu, des paroles et des caresses, ainsi que toute autre chose appréciée par le chien, même un plongeon dans un lac.


Parfois, on utilisera la punition négative, dont un exemple serait de ranger immédiatement le jouet si le chien nous pince les mains en jouant. Si le bipède fait bien son travail, il n'y aura aucun besoin de punition positive ni de renforcement négatif.


Une des notions de base de la philosophie positive est la valeur : toujours se demander où est la valeur pour le chien, et ne pas oublier de transférer la valeur d'un renforçateur primaire sur un renforçateur secondaire, qui peut être de nombreuses choses, même un autre exercice.
Ainsi le chien apprend par exemple, que revenir à l'appel pour un bon jeu de tug a plus de valeur que de renifler un tronc d'arbre.


Avec cette philosophie et les méthodes qui en découlent, le chien conserve toute sa motivation; on le laisse faire ses choix, et on lui montre quelles décisions sont les bonnes (celles qui lui apportent un avantage). Il va vivre dans un monde où on lui apprend quoi faire, au lieu de le punir pour ce qu'il ne doit pas faire. Là est toute la beauté de la philosophie positive et amicale !

 

 

Utilisation de la nourriture


Elle aussi décriée, la nourriture est un excellent outil, qui doit être utilisé avec intelligence.

La nourriture donne des résultats rapides et excellents, parce que c'est un renforçateur primaire; le chien sait instinctivement qu'il en a besoin pour vivre.

 

Mais il est impératif:

 

●      D'utiliser la nourriture le moins possible en tant que leurre, seulement si c'est indispensable, et uniquement au début d'un apprentissage, 3 fois au maximum, surtout pas plus de 5-6 fois.

●      De passer à un régime de distribution aléatoire des friandises dès que possible.

●      De remplacer les récompenses alimentaires par des renforçateurs secondaires, paroles, caresses, jeu ou autres.

●      De sevrer l'utilisation de la nourriture, et de ne l'utiliser plus que ponctuellement (ou plus du tout) pour les comportements qui sont bien acquis.


Ne pas oublier qu'il existe d'autres formes de récompenses (donc de renforçateurs) que certains chiens préfèrent, et ne pas oublier d'utiliser les principes positifs et les "récompenses de vie" : aller jouer avec un autre chien, plonger dans l'eau, etc.


Le summum étant de parvenir à utiliser toutes les distractions du chien comme récompenses !

Je pense que la raison numéro un en cas de mauvais résultats avec l'utilisation de récompenses alimentaires provient du fait que beaucoup de personnes les utilisent comme leurres (souvent sans même s'en rendre compte), au lieu de les utiliser uniquement en tant que récompenses.

 

 

La méthode « clicker »


En très bref, le principe de base est d'abord d'inciter le chien à faire quelque chose (par exemple en le leurrant) ou attendre qu'il propose spontanément une action. Puis, au moment même où il est en train d'exécuter l'action, il faut cliquer.

Le clic annonce la récompense, c'est comme dire au chien "là tu as bien fait, tu auras une récompense pour cela". Le clic est suivi, le plus rapidement possible, par la récompense.

Pour un chien ayant l'habitude de cette méthode, on peut différer la récompense, ce qui permet l'apprentissage d'actions plus compliquées.

 

On peut aussi remplacer la friandise par une autre forme de récompense.

 


Sans entrer dans les détails de la méthode, j'aimerais préciser quelques points importants:

 

●      La méthode clicker peut être utilisée sans clicker, avec un simple mot comme "oui", "yes" ou "bien".

●      L'avantage du clicker sur un mot est sa neutralité émotionnelle et la plus grande précision du son.

●      La méthode clicker n'implique pas nécessairement l'utilisation de nourriture, mais il faut utiliser une récompense qui a beaucoup de valeur pour le chien.

●      Il faut être très prudent avec le clicker, car si notre timing n'est pas parfait, le chien peut apprendre tout autre chose que ce que l'on cherchait à lui enseigner.


Utiliser correctement le clicker est comme prendre une photo en pleine action, il faut déclencher pile au bon moment !


Alors "A bas les claques - vive le clic !"

 

 

La notion du bien et du mal

 

Lorsque le chien naît, il ne sait pas encore ce qui est bien, ce qui est mal. Il ne sait pas ce qui est acceptable ou pas, il ne sait pas comment communiquer, ni les postures et le comportement qu'il devra adopter. C'est à partir des premières minutes de vie, puis tout au long de son existence, qu'il apprendra à dissocier la notion du bien et du mal, avec notamment sa famille, ses congénères, ainsi que les facteurs naturels et environnementaux.

 

Un chien qui suit un processus normal vivra les deux ou trois premiers mois avec sa mère. C'est elle et ses frères et sœurs qui vont lui apprendre une partie du langage canin, l'hygiène (faire en dehors de la nichée), la notion de rang et la morsure inhibée. Si l'on prend la peine d'observer une mère avec ses petits, on constatera que lorsque tout va bien, elle ne dit rien, mais dans le cas contraire, elle les reprend, les replace, les grogne, les met en position de soumission, et en dernier recours, les mord plus ou moins fort. Ces gestes ne sont que des séries d'apprentissage qui vont faire comprendre au chien la notion du bien et du mal. Ce qui est mal sera corrigé et sanctionné négativement, avec une intensité en corrélation logique avec le mal en question. C'est-à-dire que plus la bêtise sera non acceptable, plus la sanction sera sévère, juste et proportionnelle.

 

Savoir punir un chien est aussi important que son éducation, sinon plus. C'est la punition qui dictera les limites à ne pas franchir. Attention, on entre dans un concept assez délicat que nous ne détaillerons pas ici. Bien entendu, nous partons du principe que le maître apprend à son chien uniquement ce qui est bien et nous laissons « de côté » la notion de bien et mal interne au chien. Nous ne parlerons ici que du bien et du mal liés à l'apprentissage, à l'expérience, à l'éducation du chien. Par ailleurs c'est l'association de la réaction du maître ou de l'environnement au moment de l'acte qui établira s'il s'agit de quelque chose de bien ou de mal.

 

L'importance de la punition (qui aime bien châtie bien).

 

Donner une punition juste au bon moment ne doit pas être vu comme de la méchanceté. Au contraire, cela permet d'instaurer un certain équilibre, une relation de confiance, une harmonie entre le maître et son chien, entre le chien et son environnement, parce qu'avec la punition, on apprend au chien à comprendre ce que l'on attend de lui. Bien entendu, le maître devra également apprendre à se remettre en question, et prendre du recul si jamais ses méthodes ne fonctionnent pas, mais dans l'ensemble, savoir sanctionner de manière juste au bon moment améliore la communication entre le maître et son chien.

 

Passer à côté de la punition pourrait entraîner ce que l'on appelle des « troubles du comportement ». Parmi eux, on y trouvera principalement des chiens qui deviennent agressifs, des chiens qui aboient trop ou encore des chiens qui font leur loi à la maison jusqu'à décider de qui peut rentrer ou qui peut s’asseoir sur le canapé. Associez l'absence de punition à un comportement anthropomorphique et vous aurez gagné le grelot du chien insupportable, voire ingérable !

Bien sûr, il convient de ne pas choisir n'importe quel type de punition à n'importe quel moment. Lorsqu'une punition tombe, elle doit être justifiée et équitable. Il n'est pas question de faire du mal à un chien en l’assommant de coups de bâton simplement parce que celui-ci a fait un pas de trop.

 

Par ailleurs, comme dans la nature, lorsque la situation et le contexte le permettent, avant de punir il faut prendre le temps de prévenir. Un chien grogne avant de mordre. Le maître à sa manière devra grogner avant de mordre.

 

Une punition est juste lorsqu'elle est méritée. Avant de punir votre chien demandez-vous si la punition est justifiée et posez-vous notamment les questions suivantes :

 

●      Avez-vous été clair ? L'ordre employé est-il court et simple? N'est-il pas trahi ou compromis par un geste involontaire ou une expression du visage qui le contredirait? Exemple: un chien ne comprendrait pas son maître qui lui dirait « Ne va pas là-bas », en montrant du doigt le lieu en question. Dans sa tête, la main pointant le lieu lui indique justement d'y aller, et l'ordre est tout bonnement incompréhensible. L'ordre employé doit être court (2 mots maximum pour un ordre - les ordres peuvent être cumulés), clair, précis et directif. Tel que « Non ! » et « Viens ici ! » au lieu de « Ne va pas là-bas ! »

●      L'ordre est-il à la portée du chien? Est-ce que le chien peut techniquement faire ce que je lui demande de faire ? N'est-il pas trop jeune, trop vieux ? Ou n'est-il pas gêné morphologiquement parlant pour exécuter l'ordre demandé ? Exemple: il n'est pas possible de demander à un chiot de 2 mois de sauter dans un cerceau élevé à 1,50m.

●      L'ordre est-il cohérent ? Un chien ne comprend pas un ordre s'il n'a jamais le même sens, ou si l'interdiction ou l'autorisation varie d'un jour à l'autre. Exemple : il n'est pas possible de faire comprendre à un chien de ne pas monter sur le canapé si un jour c'est oui et le lendemain c'est non. Lorsqu'une interdiction est donnée, elle doit être valable tout le temps. En revanche, les chiens sont tout à fait aptes à comprendre qu’ils peuvent monter sur le canapé de la maison mais pas celui du voisin. C’est au voisin d'apprendre au chien que chez lui c'est non.

●      L'ordre est-il connu par le chien ? Pourquoi punir un chien qui n’exécute pas un ordre qu'il ne connaît pas? Il convient donc de s'assurer que le chien connaît bel et bien l'ordre qui lui a été donné. Dans le cas contraire, c'est le moment d'en profiter pour lui apprendre l'art et la manière d’exécuter ce que vous attendiez de lui.

●      Ne s'agit-il pas d'un trouble du comportement ? Si le mauvais comportement revient en permanence, vous pouvez vous dire que vous êtes face à un trouble du comportement. Exemple: dès que le chien entend la sonnette, il s’excite, vous saute dessus, aboie ou court dans tous les sens. En l'occurrence, ici il suffit d'ignorer le chien et faire sonner la sonnette plusieurs fois par jour par une tierce personne sans aucune réaction de votre part. Le chien finira par comprendre et s'arrêtera de lui-même.

 

Nous avons vu, ensemble, comment donner un caractère d'urgence à cet ordre. Maintenant, il va falloir l’entretenir et pour ce faire, il ne s’agit pas de le lâcher dans un enclos réservé aux chiens, dans un parc public qui grouille d’autres chiens, ou de le lâcher dans la propriété et de l’appeler à n’importe quel moment, et surtout sans aucune raison, juste pour vérifier que le travail de l’éducateur a fait son effet. Même si, effectivement, nous nous sommes permis de lâcher le chien en présence d’autres chiens et qu’il est revenu au rappel, cela ne veut pas dire qu’il reviendra aussi facilement en toutes situations.

En tous les cas, pas pour le moment. Quand je laisse plusieurs chiens ensemble, c’est dans un contexte bien précis. Le rappel se fera, aussi, à un moment bien déterminé, sans aucune chance de désobéir. Sinon, il saurait qu’il peut le faire et, avant que vous, vous testiez l’efficacité de notre travail, lui, il vous aura déjà testé et saura s’il peut, ou non, vous désobéir. Le rappel ne se fera pas de la même manière avec un chiot qu’avec un adulte. Avec un chiot, le simple fait de disparaître suite au rappel, ou de partir dans une direction opposée à l’endroit où il se trouve, peut être une raison suffisante pour le convaincre que, si on le rappelle, il vaut mieux rentrer.

 

De plus nous avons toujours valorisé le retour par un renforcement positif, gourmandise, caresses, jeux... ça vaut le coup de revenir ça c'est sûr.

Avec un chien adulte, habitué à rentrer quand ça lui chante et que l’on remet immédiatement dans le coffre en fin de promenade, à la suite du seul rappel pratiqué tout au long de celle-ci, il est évident qu’il vous faudra procéder de manière progressive et surtout pratiquer les premiers rappels, en l’absence de toute motivation extérieure, amis, passants, chiens, etc…

Une fois encore, pensez que le chien agit par relation de cause à effet. Si chaque fois qu’on le rappelle lors d’une promenade, c’est pour le remettre dans le coffre de la voiture ou alors pour le gronder, à la suite d’une bêtise qu’il vient de faire, quelques minutes auparavant, vous aurez très peu de chances qu’il vienne vous rejoindre quand vous le voudrez. Mais si, par contre, vous l’appelez toujours plusieurs fois lors des promenades, et si, à chaque fois qu’il revient, il y a peut-être une gourmandise qui l’attend, son jouet préféré ou simplement de bonnes caresses, lui signifiant que c’est un super chien et vous un super chef, vous avez déjà bien plus de chance qu’il revienne.

 

Pour cet ordre : dans le cas du chien adulte, nous donnons une importance de première urgence à l'exécution du retour, en faisant comprendre au chien que lorsqu'on le rappelle il se trouve en danger.

Pour ce faire il suffit de faire tomber quelques gamelles bruyantes, collier chaînette ou autre accessoire au bruit désagréable près du chien tout de suite après le rappel. Le chien comprend qu'il vaut mieux rentrer vite auprès de son maître ou il retrouvera la sécurité. Pour le chiot il en est tout autrement. Il est aussi important de comprendre que cet ordre revêt un caractère de première urgence, car un bon rappel peut parfois permettre d'éviter une catastrophe.

 

Et si en plus de tout ça, à chaque fois que vous le rappelez, vous prenez la peine de vous accroupir, tout en le rappelant avec une voix douce, qui lui dit que si vous l’appelez ce n’est pas pour le gronder, vous renforcez encore vos chances d’être obéi. Mais si, par-dessus tout cela, grâce au renforcement négatif, gamelles bruyantes etc... Vous lui faites comprendre que, si vous le rappelez, c’est peut-être parce qu’il y a un danger imminent et que, s’il ne revient pas, des choses bizarres vont se produire et qu’auprès de vous il trouvera le réconfort, le chien le plus récalcitrant, le plus indépendant, viendra vous rejoindre à coup sûr.

Bien souvent, je vois des gens rappeler leur chien, avec un ton semblable à un « garde à vous ! », accompagné de postures aussi raides que la justice. Le chien reste perplexe, en fixant son maître dans les yeux, pour essayer de comprendre pourquoi il l’appelle. Est-ce pour le corriger ou le gratifier ? Quand il s’agit de l’un de mes clients, il suffit que je lui dise de s’accroupir, pour voir le chien revenir au grand galop rejoindre son papa adoré.

 

Les bêtises

 

On peut toujours, ou presque, éviter de punir.

 

Le chapitre du rappel vient de me faire penser à la nécessité de savoir gérer le moment où le chien fait des bêtises.

Que ce soit à la maison ou à l’extérieur, la relation avec le rappel est justement très important. Je dirais, à ce sujet, qu’il ne faut jamais rappeler le chien pour le punir, et ce coup-ci, je dirais vraiment jamais.

 

Lorsque le chien est en train de faire une bêtise (faire tomber la bouteille de Bourbon), il faut déjà dire « non » (sa réponse doit être de baisser les oreilles) et interrompre l’action en cours.

Ensuite, on le rappelle, on lui fait une brève caresse, quand il vous rejoint. Puis on le fait coucher pour une période plus ou moins longue, soit à sa place soit près de vous. Paradoxal, me direz-vous. Lui faire une caresse alors qu’il vient de faire une bêtise ? Ce qui est important, c’est qu’il soit revenu, d’où la caresse.

Mais pour ne pas qu’il assimile le fait de faire une bêtise au fait qu’on le gratifie, la caresse est brève, juste pour lui dire que c’est bien d’être revenu, et la punition c’est le fait de le faire coucher et se tenir tranquille. Nul n’est besoin de le corriger corporellement.

Ce qui nous intéresse, c’est qu’il ne refasse pas tomber les bouteilles de Bourbon.

 

Certains chiens ne réagiront ni au « non », ni au rappel. Pour le « non », s’il ne fait pas encore son effet, servez-vous d’un giclette, ou de tout projectile inoffensif pour l’interrompre dans son action, n’en déplaise à Mme Toutou. Ainsi, le « non » deviendra de plus en plus efficace s’il est à chaque fois suivi de projectiles qui volent ou de jets d’eau.

Quant au rappel, il ne doit pas traduire votre mécontentement, ce qui induirait encore une fois l’hésitation. Il faudra encore savoir garder son calme et se contenter de le faire coucher, voire de le renvoyer à sa place pour tout le reste de la journée, si vous êtes vraiment très fâché de n’avoir plus de Bourbon. Mais, de toute façon, le punir corporellement ne vous remboursera pas la bouteille de Bourbon.

 

Dans le cas d’une bêtise à l’extérieur, il faudra aussi savoir faire abstraction de la personne qui, à l’inverse de Mme Toutou, aimerait vous voir lui mettre un coup de pied dans le derrière. Laissez donc cette personne se défouler contre vous. Contentez-vous de lui dire qu’il n’a aucune notion du mal et qu’il ne doit pas en pâtir. Nous sommes responsables de leurs actes, nous devons donc en assumer les conséquences à leur place et réparer, s’il y a lieu.


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