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Nos pages "conseils".

Divers textes glânés sur le net ou observations au seins de notre élevage de Shiba Inu, n'oubliez jamais que seul un vétérinaire ou un spécialiste peuvent vous conseiller et ceci uniquement après avoir ausculté votre chien !! sur le net tout est vrai, et tout est faux ou mal adapté car chaque chien est différent selon la race, son éducation et son environnement.



Gestion de l'anxiété

 

Votre chien est incontrôlable ou très agité quand vous quittez la maison, intenable en voiture, constamment sur le qui-vive en promenade… et il guette le moindre de vos mouvements l’air de dire laisse-moi devenir… l’ombre de ton ombre…. ! Bref, votre chien est anxieux.


Comme la peur, l’anxiété est une émotion clairement identifiée chez le chien. Elle se manifeste à divers degrés avec des comportements désagréables dans certaines situations mais parfois aussi d’autres comportements inquiétants dans des situations qui ne sont pas stressantes.


L’anxiété peut être atténuée et même modifiée en une émotion bien plus positive, à condition de s’y prendre correctement, pour que cela ne se transforme pas en agressivité.


Etape 1 : prendre conscience du phénomène biologique


L’anxiété est un phénomène naturel. Votre chien anxieux est victime d’une émotion qu’il ne peut pas contrôler : il secrète une hormone (comme nous) et la conséquence est une (ou une suite de) réaction(s) physique(s) incontrôlable(s). Nous sommes mieux à même de maîtriser certaines de nos réactions. Nous pouvons, par exemple, attendre d’avoir quitté une pièce pleine de monde pour éclater en sanglots ou de rire. Nous pouvons même ressentir une émotion positive au lieu d’une émotion négative dans des situations qui nous angoissent, via différents moyens.


Le chien aussi, sauf que les moyens dont il dispose sont plus limités que les nôtres. Par exemple, il ne peut pas lire un livre sur le développement personnel ou assister à un séminaire de gestion du stress.


Cet animal que nous avons voulu tellement attaché à nous devient fou quand il n’apprend pas qu’on revient. Si la meilleure chose de votre vie, c’était d’être avec une personne et que son absence vous déchirait le cœur, seriez-vous atteint d’un trouble parce que vous pleurez quand cette personne s’en va ?


Un phénomène biologique permet au chien de se protéger. Bien sûr, de notre point de vue, l’anxiété chez le chien entraîne des comportements anormaux comme la destruction, la protection ou ce qu’on appelle l’hyper-attachement. Mais pour le chien, c’est la suite logique d’un trop plein d’émotion.


Tenir compte de ce phénomène, c’est être plus réaliste et pouvoir entamer une progression pour apprendre au chien à ressentir une émotion différente dans la situation critique.


Etape 2 : commencer par la situation la moins stressante


A quoi bon vouloir à tout prix faire obéir un chien alors qu’il est manifestement dans tous ses états ? Imaginez que vous accompagnez un ami chez le dentiste. Dans la salle d’attente, il a les mains qui tremblent et n’arrête pas de parler. Il ne vous viendrait pas à l’idée de lui dire : maintenant tu arrêtes de trembler et tu te tais !!


Humain ou animal, on ne règle pas un problème d’anxiété au moment où le stress est à son comble en exigeant un autre comportement que celui qui est à peine contrôlable. Si vous êtes d’accord avec ça, choisissez une situation dans laquelle la réaction de votre chien anxieux est de très faible intensité. Autrement dit, ne commencez jamais par « la salle d’attente du dentiste » !


Voici un exemple : quand un chien est très nerveux en présence d’autres chiens, vous ne pouvez pas lui apprendre à s’assoir à vos pieds en allant « en immersion » dans le parc à chiens ! Vous obtenez des premiers résultats excellents avec un « assis pas bouger » à la maison. Puis dans la cour, le jardin ou une petite rue tranquille. Puis à 10 mètres d’un chien qui ne le fait pas réagir. Puis à l’entrée du parc – là, on brûle des étapes, c’est juste pour l’exemple.


N’essayez pas de faire obéir votre chien anxieux quand tout est contre vous. Cela vous oblige à user de la force ou à donner de la voix. Quelques efforts pendant quelques semaines vous garantissent des résultats pour des années !



Etape 3 : lui offrir plus de stimulation


Avant de commencer à traiter les comportements problématiques pour chaque « situation de crise », il est bon de faire quelques ajustements dans la vie du chien anxieux qui, dans son état, ne peut que rarement apprendre quoi que ce soit.


Il est rare qu’un chien anxieux soit trop stimulé et bien plus fréquent qu’il ne le soit pas assez.


Le simple fait d’apprendre aide le chien anxieux. Plus un chien apprend et plus il a confiance en lui. Stimulez son cerveau un peu chaque jour : cela a les mêmes répercussions que pour vous quand vous (rayez la mention inutile) faites vos mots-croisés, votre partie de jeu vidéo, la cuisine, du jardinage, votre solfège, votre séance de yoga… !!


Quoi que vous lui appreniez, c’est utile au bien-être de votre chien et vous pouvez même utiliser de nombreux tours dans des situations de crise car ils peuvent servir à détourner son attention au moment crucial.


On parle souvent de faire faire de l’exercice aux chiens anxieux et sans doute que beaucoup de chiens stressés en ont besoin – plus qu’ils n’en font effectivement tous les jours. Mais pouvoir « s’occuper la tête » est tout aussi important pour eux. D’ailleurs, concrètement aujourd’hui, beaucoup de chiens ne peuvent pas « faire de l’exercice » aussi régulièrement qu’il le faudrait et la stimulation mentale peut compenser en partie ce manque d’exercice.


Comme personne ne peut vivre bien en ne faisant que dormir et manger, aucun chien ne peut être « cool » en ne faisant rien d’intéressant dans sa vie quotidienne. Apprenez-lui des choses faciles. Prenez conscience qu’un chien anxieux a besoin de « loisirs » comme les gens anxieux !


Etape 4 : modifier ses propres réactions


Il nous arrive d’interpréter de travers les réactions du chien anxieux (d’où la nécessité de l’étape 1). Pour reprendre l’exemple le plus parlant et extrêmement courant : un chien est anxieux quand ses maîtres s’en vont. Il aboie, pleure, gratte à la porte… Cette anxiété continue de se manifester quand il est seul. Il peut détruire quelque chose. Vous rentrez chez vous après plusieurs heures d’absence. Vous avez oublié le « cirque » du matin.


On dirait qu’un régiment de la légion étrangère a traversé votre salon. Sous l’emprise de vos propres émotions, vous parvenez mal à vous contrôler sinon vous vous contrôlez mais vous êtes envahi(e) par l’idée que votre chien s’est vengé alors que la vengeance nécessite de mener une réflexion pour échafauder un plan et aucun animal sur cette planète n’en est capable.


Supprimez toute réaction qui ne ferait qu’amplifier les émotions déjà négatives de votre chien.


Quel que soit le moyen utilisé pour manifester votre colère, votre chien tente de se protéger. Ainsi, au lieu de travailler à modifier l’anxiété dans le bon sens, on y ajoute de la peur. Ce n’est pas facile de bien interpréter des comportements très très désagréables en étant soi-même émotionnellement en détresse mais on peut y arriver si on fait l’effort de mieux connaître le chien. C’est d’ailleurs l’une des grandes forces du chien, que de parvenir à nous faire changer en nous obligeant à nous dépasser.


Pourquoi votre chien est-il toujours anxieux alors que :



… il vous faut sans doute passer à l’étape 5.


Etape 5 : lutter soi-même contre l’anxiété !


Certains chiens sont plus affectés que d’autres par les personnes stressées mais n’oubliez pas qu’on les dresse aujourd’hui à détecter le diabète ou encore le cancer : malgré vous, vous sécrétez des hormones que votre chien perçoit. Votre chien absorbe vos émotions comme une éponge. C’est encore un phénomène biologique. Il ne peut pas les analyser mais il s’adapte à vos émotions.


Inconsciemment la plupart du temps, en étant stressé(e) vous avez des tas de petits comportements, des micro-réactions, des mouvements, gestes, habitudes… qui, jour après jour, envoient des messages à votre chien – qui passe une bonne partie de son temps à vous décrypter pour savoir ce qu’il doit faire. Quand vous êtes sur les nerfs, ces mini messages lui disent le contraire de ce que vous aimeriez pouvoir lui dire pour qu’il soit moins anxieux.


Personne ne peut apprendre quoi que ce soit à un chien en étant toujours stressé. Aucun chien ne peut être calme en vivant avec une personne qui s’énerve tout le temps ou qui est une boule d’angoisse !


Pour conclure


Vous pouvez apprendre à votre chien anxieux à mieux supporter la solitude, les nouveaux endroits, l’arrivée de vos invités, la présence de plusieurs personnes chez vous, d’autres chiens, les voyages etc. etc. et faire cesser les comportements les plus désagréables en commençant par la situation la moins stressante.


Mais il faut aussi et souvent d’abord prendre des mesures pour améliorer sa vie de tous les jours et faire quelques efforts pour être moins anxieux soi-même.


Il faut tenir compte du phénomène biologique qu’est l’anxiété pour se donner les moyens de modifier les émotions du chien dans le bon sens et ne pas les faire empirer ce qui peut le rendre agressif.


Il faut changer sa perception si nécessaire pour ne pas se comporter comme si on était face à une personne capable d’élaborer des réflexions complexes, telles que la vengeance.



L'anxiété de solitude, c'est-à-dire le chien qui ne peut rester seul sans détruire, aboyer ou faire ses besoins partout, est un motif de consultation très fréquent en pathologie du comportement. Les propriétaires baissent les bras bien souvent et beaucoup de chiens souffrant de ce trouble finissent en refuge avec comme mention « ne peut rester seul » ou « a besoin d'une maison avec jardin » ou «pour une personne retraitée ». Les causes de ce problème sont multiples, mais son approche thérapeutique est assez simple.


Avant d'aborder les différentes origines de l'anxiété de solitude, il convient de préciser quelles sont exactement les plaintes des propriétaires. Elles sont généralement de trois ordres : destruction du mobilier, urines ou selles retrouvée dans l'habitation, et/ou vocalisations. Elles peuvent être observées à certaines occasions (seulement quand les maîtres ressortent le soir pour aller au cinéma par exemple) ou systématiquement lors de chaque sortie si elle dure plus de 3 heures par exemple ou quelle que soit la durée de l'absence (un chien peut détruire même pour 5 minutes de solitude).


Vocalisations

Plusieurs types de vocalisations sont constatés (à faire préciser pendant l'entretien avec les propriétaires). Il peut s'agir de :


Comme le chien vocalise en l'absence de ses maîtres, ce sont généralement les voisins qui entendent les aboiements ou les pleurs. Ils rapportent aux propriétaires ce qu'ils entendent mais généralement sans beaucoup de précision (type de vocalisation, durée, heure de début... ?). Il est très utile d'avoir un enregistrement de ce qui se passe quand les propriétaires sont au travail.


Destructions

Quatre types de destructions sont observés :

La nature exacte des dégâts n'est pas indispensable pour la prise en charge thérapeutique, mais elle donne une idée de la motivation principale du chien lors des destructions et dans quel état émotionnel il est. Cela permet aussi aux maîtres de « vider leur sac » ce qui les soulage et au praticien de comprendre le désarroi et la détresse dans laquelle le chien se trouve, ainsi que ses maîtres.

Malpropreté

C'est plus généralement des urines qui sont retrouvées au retour des maîtres. Il peut s'agir de marquage urinaire (le chien mâle a levé la patte contre un meuble ou un mur) ou de l'élimination (flaques d'urine). Les flaques peuvent être retrouvées cachées derrière un meuble, toujours au même endroit ou n'importe où, le chien ayant probablement marcher en même temps qu'il urinait. Les selles peuvent être moulées ou molles (diarrhée, colite). L'endroit où les déjections sont retrouvées indique comment était le chien quand il a uriné ou déféqué : était-ce de la contrariété comme dans la sociopathie par exemple (marquage), de l'élimination comme lors de PUPD ou d'un déficit d'autocontrôle (Hs-Ha), ou de la peur (miction émotionnelle, colite, diarrhée...) lors de crises anxieuses.


Les différentes causes possibles


Manque d'habitude

Le chien n'a jamais été laissé seul dans l'habitation et ce pendant des années. Le jour où il reste soudain complètement seul, il peut se sentir perdu et angoissé ou tout au moins appelé en aboyant pour que ses maîtres reviennent.

Déficit d'auto-contrôles

Les chiens qui présentent un syndrome Hs-Ha ne se contrôle pas bien par définition et donc ont du mal à se retenir de faire leur besoins comme s'ils étaient encore chiot dans leur tête. Un hyperattachement secondaire évolue souvent parallèlement.

Syndrome de privation sensorielle

Le chien a si peur de sortir dans la rue, qu'il ne peut faire ses besoins dehors. Il attendra le retour pour se soulager. Comme il a compris qu'il se fera disputer si ses maîtres le voient, il fera en leur absence. Le chien étant anxieux, un hyperattachement secondaire (cf. infra) évolue souvent parallèlement ce qui aggrave le problème.

Sociopathie

La sociopathie est un trouble de la hiérarchie où le chien « a l'impression » qu'il est le dominant du groupe, qu'il est donc en droit de décider et de rappeler à l'ordre les membres du groupe qui ne lui obéissent pas. Quand ses maîtres quittent l'habitation sans lui, il est en colère et peut l'exprimer en aboyant (aboiements et grognement), en grattant et en mordant les montants de la porte (agression redirigée) ou en effectuant du marquage urinaire (parfois du marquage fécal).

Anxiété de séparation (rare)

L'anxiété de séparation est la persistance de l'attachement primaire envers une personne. Il s'agit d'un chien qui a été trop « materné » par son ou sa propriétaire, ce dernier n'ayant pas effectué le détachement qu'il convient de faire . C'est souvent le cas de chiens de petite race qui sont emmenés systématiquement partout où va leur maître, ils sont portés très souvent dans les bras et dorment dans le lit. Le chien n'acquiert pas de maturité sociale puisqu'il ne peut prendre aucune autonomie. Il reste infantile (pas de marquage urinaire, pas de chaleurs chez la chienne, aucune agression hiérarchique) et n'explore qu'autour de la personne d'attachement qui représente sa mère de substitution. Ce trouble qui semblait très fréquemment observé il y a quinze ans est devenu beaucoup plus rare probablement en raison des mesures de prévention aujourd'hui bien connues et largement délivrées par les professionnels de l'animal de compagnie.

Un attachement fort voire un hyperattachement peut exister entre deux chiens.

Hyperattachement secondaire

L'hyperattachement secondaire est probablement la cause la plus fréquente de nuisances quand le chien reste seul. Le processus d'hyperattachement est secondaire à une évolution anxieuse ou à une dépression. Une fois l'anxiété ou la dépression soignée, l'hyperattachement secondaire disparaît.

Anxiété

En résumé, l'anxiété chez le chien peut avoir trois origines possibles :

La thérapie de régression sociale dirigée

Lors de sociopathie, les trois mesures qui constituent la thérapie de régression sociale dirigée doivent être prescrites :

Il convient de rappeler aux maîtres qu'être dominant ne signifie pas être tyrannique. Ils doivent juste reprendre le contrôle de la vie à la maison avec leur compagnon, lui faire respecter les règles de vie. Chez les loups, le couple dominant a un rôle apaisant pour les individus de la meute, au point que si les dominants meurent, tués par un chasseur par exemple, la meute perdue s'éparpille, donc disparaît.

Les rituels de départ et de retour

Quelle que soit l'origine du trouble, le prescripteur doit inviter les propriétaires à ne pas multiplier les rituels relatifs à leur départ et à leur retour :

Améliorer la communication avec le chien

Certains propriétaires communiquent mal avec leur animal, ce qui constitue une source d'anxiété. Ils récompensent ou punissent le chien au mauvais moment ou d'une manière peu adaptée. Il faut leur rappeler que la récompense doit être effectuée à la fin du comportement désiré, systématiquement au début puis de façon aléatoire. La punition n'est efficace que si elle est infligée au début de l'acte non désirée. Effectuée après coup (même quelques secondes après), elle est inutile voire stressante.

Contre-conditionnement

Pour les chiens qui souffrent d'un syndrome de privation, qui ont peur de la rue au point d'avoir des difficultés à faire leurs besoins à l'extérieur, il est indispensable de prendre en charge cette phobie urbaine. La thérapie de contre-conditionnement (motiver le chien avec une friandise ou son jouet préféré quand il est dans la rue) est indiquée.

http://www.animalpsy.com/comportement-veterinaire-chien/84-anxiete-de-solitude-chez-le-chien

https://ouafmag.com/chien-anxieux/



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