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Nos pages "conseils".

Divers textes glânés sur le net ou observations au seins de notre élevage de Shiba Inu, n'oubliez jamais que seul un vétérinaire ou un spécialiste peuvent vous conseiller et ceci uniquement après avoir ausculté votre chien !! sur le net tout est vrai, et tout est faux ou mal adapté car chaque chien est différent selon la race, son éducation et son environnement.



Le malade imaginaire

 Dans la nature, la falsification de l’information, tendant à tromper les prédateurs, se manifeste de diverses manières allant du mimétisme morphologique (ex : le caméléon) aux comportements constitués de toutes pièces. Chez nos chiens, les formes de falsifications comportementales de l’information sont des plus diverses et se traduisent par des tremblements, des postures de soumission exagérées (claudication), des cris exagérés, etc.

 Lorenz parle de sa chienne, Stasi, qui se mettait à boiter quand il l’emmenait au travail, pour garder sa bicyclette des heures durant. Mais quand il s’agissait d’une promenade, elle gambadait, pendant des kilomètres, devant lui.

C’est de cette manière que, parfois, ils arrivent à jeter le doute pendant le travail. Un de mes élèves, un Shiba Inu, se mettait à trembler en me voyant arriver ; je l’emmenais alors loin de sa maîtresse pour le faire travailler. Il prenait un comportement tout à fait normal, mais dès que nous retournions vers sa maîtresse, la tremblote le reprenait.

Mais alors, c’est sa maîtresse qui le terrorisait, me direz-vous. Il n’en est rien, ni moi, ni sa maîtresse n’impressionnions ce chien très petit en taille mais très grand en caractère. Il savait simplement que quand il se mettait à trembler, généralement sa maîtresse le prenait dans ses bras.

 Ce stratagème est très souvent utilisé par les chiens de petite taille, visant à attendrir leur maître qui, généralement dans ce cas, les prend dans les bras pour les dorloter, ce qui ne fait que renforcer ce comportement destiné à échapper au vétérinaire, toiletteur, éducateur, etc. Ils font ainsi le lien: quand je tremble, boîte, hurle, on me dorlote.

L’affectueux ou le faux martyr

 

Voici une autre des formes très élaborées et très souvent utilisée par nos amis quadrupèdes pour se jouer de nous. Voilà encore une super idole qu’il ne faut pas brusquer et qui sait très bien prendre Mme Toutou à parti, si elle est présente. Je m’explique : ce chien-là se met à couiner comme un porcelet qui se fait égorger, à la moindre brusquerie. En général, ce sont des chiens très entêtés, exigeants et très irritables. Le seul moyen de les faire travailler consiste à bien prendre le soin de scruter les parages, s’assurer qu’aucune Mme Toutou ne vienne à passer par là et ignorer ses cris exagérés, tout en lui faisant comprendre, sans excès de compassion ni de fermeté, que ses cris exagérés n’attendriront personne.


Une manière intéressante aussi d’éduquer de tels chiens est « l’apprentissage induit », très à la mode actuellement. Il s’agit de profiter du fait qu’il prenne naturellement la position assis ou couché pour lui en donner l’ordre au moment pile où il commence à s’exécuter. Pour ce faire, il faudra le gratifier à chaque fois qu’il s’exécutera et, ensuite, réduire graduellement les gourmandises et gratifications diverses pour les remplacer par la fermeté quant à l’exécution de l’ordre donné, puis ne le gratifier que de temps en temps.

Mais surtout, surtout, et encore surtout, un changement radical s’impose dans la vie de tous les jours pour le remettre à sa place de “chien”

Le Maître: manipulateur ou manipulé ?

Pourquoi cet article

Lorsque j’explique à mes élèves qu’on va apprendre au chien à manipuler son maitre pour lui faire faire faire ce qu’il veut, je sens de l’incrédulité dans leur regard. Je lis dans leur pensées comme dans un livre ouvert: « je suis venu pour apprendre à mon chien à faire quelque chose, pas le contraire ! ».

Je vais donc essayer de clarifier dans cet article ce qui se cache derrière cette notion du chien qui manipule son maître, et cette notion de « chien actif ».

Le conditionnement opérant

Si vous êtes un habitué de ce blog, vous savez que j’utilise à fond le conditionnement opérant avec Jessy et Heiko. Je vais dans ce chapitre détailler les subtilités de cette approche.

Application basique

Edward THORNDIKE, le père du béhaviorisme. avait popularisé dans les années 30 la notion de « cause à effet ». Cela consiste à dire que si une action à une conséquence  agréable, on aura tendance à la refaire, et si réciproquement, une action a une conséquence désagréable, on aura tendance à ne plus la refaire.

C’est la notion de confort/inconfort dont on entends parfois parler sur le bord des terrains d’entraînement.

Transposé à l’entraînement de nos chiens, c’est par exemple : le chien va vers un cône et il y découvre de la nourriture. Il va donc régulièrement retourner au cône pour voir si de la nourriture n’y serait pas apparue par magie.

Dans ce type de technique d’apprentissage, le chien apprend que ces actions ont des conséquences fournies par l’environnement. Le chien subi l’environnement, ce n’est pas un chien actif. Si vous vous contentez de cela, vous atteignez rapidement une limite dans votre dressage, un plafond de verre.

Application évoluée

Burrhus Frederic Skinner est le père du conditionnement opérant. Il a démontré que dans l’apprentissage, on pouvait avoir une action sur l’environnement. Pour atteindre la récompense, on peut être amené à modifier l’environnement, à influer sur lui. Par exemple, pour accéder à la récompense, on peut ouvrir une boite, soulever une pierre, prendre sa voiture et rouler 500 km de nuit pour retrouver sa fiancée ….

On ne subit plus l’environnement, on le modifie, on réfléchi, puis on influe sur lui. On est actif!

Et le maître dans tout ça ?

Le maître fait partie de l’environnement. On va donc faire comprendre au chien qu’il peut agir sur nous.

Imaginez la conversation suivante entre Heiko et Jessy:

 » Viens voir, j’ai découvert un truc génial ! Je m’assois, et le grand couillon là-bas me file à bouffer. Et ça marche à tous les coups ! J’en fais ce que j’en veux de ce grand dadais! ».

Mes chiens me manipulent… Ne riez pas trop car il est fort probable que ce soit pareil chez vous. N’avez-vous jamais craqué lorsque votre chien vous regarde en hochant la tête ? Ne lui avez-vous pas donné un petit bout de votre tartine de pain lorsqu’il se couche à vos pieds en soupirant d’un air malheureux ?

Le manipulateur manipulé

C’est là que mon coté machiavélique apparaît. J’ai conscience que mon chien me manipule. Je vais donc moi-même manipuler son esprit pour le renforcer dans cette idée. Je vais même faire en sorte que sa manipulation réussisse lorsqu’il réalise l’action que justement je veux qu’il fasse.

C’est la manipulation à double détente, base de tout ce que je fais avec Jessy. Elle doit en permanence réfléchir à ce qu’elle doit faire pour me manipuler, afin que moi, grand dadais que je suis, je lui donne accès à plus de confort (nourriture, jeux, câlins ..).

La réponse à la question contenue dans le titre de cet article est donc : les deux, mon capitaine.

Il est temps d’éteindre votre ordinateur et d’aller vous faire manipuler par votre chien.

Références

https://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Thorndike

https://fr.wikipedia.org/wiki/Burrhus_Frederic_Skinner


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