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Nos pages "conseils".

Divers textes glânés sur le net ou observations au seins de notre élevage de Shiba Inu, n'oubliez jamais que seul un vétérinaire ou un spécialiste peuvent vous conseiller et ceci uniquement après avoir ausculté votre chien !! sur le net tout est vrai, et tout est faux ou mal adapté car chaque chien est différent selon la race, son éducation et son environnement.



Syndrome de privation sensorielle

 La malpropreté, l'agressivité peuvent provenir d'une même maladie: le syndrome de privation sensorielle.

 

 

Ce syndrome correspond à une incapacité d'adaptation du chien en milieu inconnu ou face à des situations nouvelles suite à un développement en milieu pauvre sans stimulant (période de socialisation jusqu'à 3 mois).
On distingue trois stades de gravité croissante, les réactions de peur étant le symptôme commun à tous ces stades. Cette peur peut se traduire par la fuite, l'agressivité, une inhibition (il se fige) ou des manifestations neuro-végétatives.

 

Au stade I ou stade phobique, l'animal présente de la crainte ou de la peur face à un stimulus bien identifié ou à un groupe de stimuli. L'exemple classique est le chien qui a peur des coups de feu (phobie simple). La phobie peut se généraliser (phobie complexe). Dans ce cas, le chien manifeste de la peur dès que son maître met sa veste de chasse: il anticipe la situation phobogène.

Au stade II, l'animal présente aussi de l’anxiété (intermittente ou permanente), c'est-à-dire que son comportement est modifié en permanence. Les symptômes de l'anxiété sont une hyper vigilance (l'animal est toujours en alerte, il sursaute), il a du mal à s'adapter aux changements, et on note une dérégulation des autocontrôles (il réagit plus impulsivement, peut devenir boulimique ou se lèche les pattes). Dans le cas du syndrome de privation sensorielle, il est fréquent qu'il mange la nuit (quand tout le monde est couché), il est souvent malpropre par peur de sortir dans la rue et peut présenter des activités substitutives comme le léchage. Des agressions par irritation et par peur caractérisent l'anxiété intermittente. Un chien souffrant d'un syndrome de privation peut donc présenter de l'agressivité. Un hyper attachement secondaire à l'anxiété est aussi fréquemment constaté: le chien ne s'apaise qu'en présence d'une personne ou d'un autre animal, seul il panique (nuisances en l'absence telles que vocalisations, malpropreté, destruction).

 

Le stade III (rare) est caractérisé par une dépression que l'on constate dès l'arrivée du chiot: il ne bouge pas, ne mange pas, ne boit pas, urine et défèque sous lui. C'est une urgence médicale car le pronostic vital est en jeu (anorexie et adipsie chez un jeune en croissance).

 

 

Origines

 L’origine de ce trouble est à rechercher dans les premières semaines de la vie du chiot. En effet, jusqu’à 12 semaines environ, celui-ci se familiarise avec tous les stimuli sonores ou visuels qui l’entourent. Pour faciliter l’intégration du chiot dans une vie urbaine, il est fondamental d’enrichir progressivement son milieu d’origine. Plus ce dernier sera stimulant, plus le chiot sera habitué aux bruits et aux situations stressantes. Dès lors, une fois adulte, il aura nettement moins de peur face à un bruit ou un fait "anormal". Si le chiot est peu stimulé dans ses premières semaines de vie (vie en chenil ou à la campagne), il aura peur après 4 mois de tout ce qu’il découvrira pour la première fois et il aura alors beaucoup de difficulté à s’adapter.

Conduite à adopter

Parlons tout d’abord de la prévention du syndrome de privation, car c’est un trouble du comportement dont l’apparition est facile à éviter. Le travail de socialisation doit être réalisé par l’éleveur, puis ses nouveaux maîtres.

 
Après la naissance, et pendant 15 jours environ, les chiots et la mère sont laissés le plus possible tranquilles. Puis, pendant la troisième semaine, la vision et l’audition des chiots apparaissent : ils commencent alors à jouer avec leur mère et leur fratrie. Il est ainsi possible de profiter de ces périodes de jeu pour les manipuler. Puis, à partir de la quatrième semaine, commence la socialisation à proprement parler. C’est en effet à partir de leur troisième semaine  que toutes les compétences sensorielles du chiot sont en place, il faut donc commencer à les éveiller au maximum : installation d’un matériel audio diffusant des bruits rencontrés dans la vie quotidienne (bruits de moteur, orage, …), mise en contact avec des bruits de détonations, d’aspirateur ou encore de téléphone, mise à disposition de nombreux jouets ou objets de forme, de taille et de couleur différentes, des sorties extérieures en enclos, des contacts avec des chiens de race, de taille et de couleur différentes ainsi qu’avec des visiteurs.


A l’arrivée du chiot à la maison, les propriétaires doivent continuer le travail de l’éleveur en promenant le chiot en ville, dans des lieux d’affluence (marché, gare, …) et en le mettant en contact avec des chiens différents, ainsi que d’autres espèces (chat, cheval, …). De même, il est important que le chiot se laisse caresser et manipuler par des étrangers. Si à l’acquisition d’un chiot de deux mois on remarque sa timidité excessive, il faudra tout de suite lui proposer des expériences et des contacts stimulants. Ces contacts doivent se produire de façon progressive afin de ne pas le brusquer : école du chiot, contacts avec des personnes variées (hommes, enfants, …), sorties fréquentes en ville, d’abord dans des rues calmes.  


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