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Nos pages "conseils".

Divers textes glânés sur le net ou observations au seins de notre élevage de Shiba Inu, n'oubliez jamais que seul un vétérinaire ou un spécialiste peuvent vous conseiller et ceci uniquement après avoir ausculté votre chien !! sur le net tout est vrai, et tout est faux ou mal adapté car chaque chien est différent selon la race, son éducation et son environnement.



Les différentes agressions du Shiba Inu


 

Définir l’agression ?

un comportement qui conduit à une atteinte à l’intégrité physique et/ou psychique ou à la liberté d’un autre individu, ou ayant comme effet de forcer l’autre individu dans une posture contrainte ou à rester à distance (spatialement ou socialement), sans son consentement.

 L’agression est une menace ou un comportement dommageable.


Les chiots peuvent pincer lorsqu'ils apprennent à communiquer avec leur maître. Cela se produit généralement lors du jeu, car les jeunes chiens communiquent souvent avec la bouche lorsqu’ils interagissent. Cela peut également arriver pendant l’entraînement, ou pour une raison que vous ne pouvez simplement pas identifier. Toutefois, si votre chiot pince souvent, il est important de mettre fin à cette habitude avant qu’elle ne devienne un comportement problématique à long terme.



Des études relatent l'agression et l'évolution des animaux dans leur milieu naturel. Dans un tel milieu, l'agression peut s'effectuer physiquement (morsures, coups), mais la majorité des conflits proviennent de menaces et d'intimidations qui ne causent en général aucun dommage physique. Cette forme d'agression peut inclure l'usage du poids corporelle, des griffes ou des dents ; des signaux habituels qui se lisent sur l'expression faciale ; la tonalité vocale ; la sécrétion de fluides défensifs ; et le changement de couleur. Le terme de comportement agonistique est souvent utilisé pour désigner ces types de comportement.

La majorité des étiologues pensent que l'agression possède un certain avantage. Elle aiderait un animal à conquérir un territoire, dont des ressources comme l'eau et la nature. L'agression entre mâles permet souvent de déterminer le plus dominant. L'agression peut également être un moyen pour se défendre ou défendre sa progéniture

 Les chiens mordent par anxiété, par peur ou en réponse à une agression.
Pouvez-vous déterminer pourquoi votre chien mord ? Son humeur influence-t-elle ses actes ? Si vous avez du mal à apprendre à votre chien à ne pas pincer, envisagez de travailler avec un éducateur professionnel, ou mieux encore, un comportementaliste.

Une menace est donc déjà une agression. Cette définition n’est pas satisfaisante car elle n’englobe que les agressions offensives. Comment définir le comportement d’un chien qui se défend par ses morsures ? Il tente de maintenir son équilibre, pas de perturber celui d’autrui. Dès lors je définirais le comportement d’agression comme une séquence d’acte qui menace de conduire – ou conduit – à un contact physique ou psychologique dommageable et/ou à un préjudice (par exemple, une bagarre), même sans intention de nuire.

Les personnes mordues par un chien le sont majoritairement par celui de la famille ou d’un proche. Les principales victimes sont les enfants.
Les conduites agressives d’un chien ne sont généralement pas mono causales, aussi peut-il être dangereux de vouloir trop schématiser et généraliser. C’est par l’étude minutieuse et personnalisée des contextes socio familiaux, avec l’aide d'un comportementaliste que l’on arrivera à discerner avec précision les motivations à l’origine d’une conduite agressive.

L'agressif, le fénéant et le faux martyre

 Si la seule façon d’échapper au travail était le jeu, mon métier serait, somme toute, bien facile. Seulement voilà, d’autres chiens, ceux qui ont un fort caractère, les indépendants, les craintifs et ceux qui n’ont jamais connu la moindre contrainte, utilisent parfois l’intimidation pour échapper au travail.
Avec ceux-là, il faut avoir une bonne expérience, mais parfois, il faut aussi s’équiper de protections pour éviter le pire. Personnellement, je n’en prends jamais, car je considère que si je suis obligé de me protéger de la sorte, jamais nous pourrons laisser vivre un tel chien au sein d’une famille.
En règle générale, il suffit de se laisser impressionner une seule fois pour qu’ils recommencent le même stratagème, automatiquement, à chaque séance de travail, et alors, c’est le conflit. A ce stade, il sera très difficile d’obtenir quelque chose d’eux. Avec ces chiens, le risque de se faire mordre est toujours présent et, pour l’éviter, on n’a pas le droit à l’erreur. Il faudra savoir déceler le moment précis où il risque de passer à l’attaque, savoir s’il bluffe ou s’il est vraiment décidé, et savoir détourner son attention pour éviter l’incident. Le chien agira en fonction de nos gestes, selon le contexte, son caractère, ce qu’on lui demande, comment on le lui demande, et comment on réagit à sa menace.

 Il y a bien trop de conditions et de paramètres qui induiraient des possibilités bien trop diverses pour pouvoir tout développer.

Toutefois, ce que je peux vous dire, c’est que quand le chien se met à bâiller fréquemment ou à se lécher la truffe assez rapidement, c’est qu’il est temps d’interrompre le travail.

 Il est bien évident que le meilleur moyen pour éduquer des chiens de ce type, c’est d’éviter le conflit, en travaillant de manière épisodique, sans trop leur en demander à chaque séance, et progresser graduellement, mais toujours avec la même consigne de ne jamais perdre la face et finir par un exercice réussi, tout en restant assez ferme à la maison, voire aussi à pratiquer l’apprentissage induit, comme pour le faux martyre.

Le chien n’a que quelques réponses possibles en cas d’agression contre lui :

1.      Freeze      (Immobilité totale, rigidité).
2.      Flight       (Fuite, s’il en a la possibilité).
3.      Fight        (Le combat devient inévitable).
4.      Flirt          (Il recherche une protection ou à faire bloc avec un congénère ou son maître).

 Bien sûr, vous aurez tous les signaux d’apaisement en préliminaires, mais retenez bien qu’il n’y a pas d’autres sorties pour votre Shiba Inu.

Les accidents de morsure

 On a souvent du mal à comprendre comment est survenue une morsure. Des fois, cela arrive pendant le jeu, lors d’une caresse, ou même, sans rien lui demander, tout simplement en passant à côté de lui ou vers sa gamelle. J’ai beaucoup de mal à admettre la morsure comme étant un accident. A mon avis, chaque morsure est voulue et transmet un message clair de votre chien.
Dans une bagarre entre chiens, il ne faut jamais mettre les mains ou les pieds pour certains d’entre nous, même si cela part d’un bon sentiment, le risque de morsure étant alors immédiat.

Jeu ou combat acharné

Il y a toujours forcément une raison. Lors d’une période de jeu, cela peut facilement déborder. Cela peut être la conséquence de la dispute d’une proie supposée qu’il prendra trop à cœur, comme un bâton ou un chiffon. Pour les chiens de défense, on utilise un chiffon, en vue d’éveiller son instinct de chasse, pour qu’il démarre au mordant. C’est pourquoi, il me semble délicat de pratiquer ce genre d’activités.

Contentez-vous de lui envoyer le bâton, sans le lui disputer. Si votre autorité ne suffit pas pour le lui reprendre, interrompez le jeu et ignorez-le. Il ne doit pas y avoir de rapports de force.
S’il est super dominant et sûr d’être le chef, il pourrait finir par se hérisser, prendre une posture rigide et vous montrer les dents. Alors il ne reste plus qu’à baisser les épaules, lui signifiant que vous voulez bien vous soumettre et passer à autre chose, du style, appeler votre éducateur ou mieux, votre comportementaliste canin.

Suite à une caresse

 Lors d’une caresse, cela peut-être un geste mal interprété. Une caresse sur l’encolure traduit en lui une demande de soumission. Au contraire, une caresse sous la bouche traduit votre soumission. Certes, des connaisseurs diront que c’est un tableau bien simpliste, mais l’essentiel y est.
Je ne pourrai, détailler tous les facteurs qui rentrent en jeu : l’âge, le caractère, le contexte, les postures, la voix, etc… pour décortiquer toutes les probabilités possibles. Toujours est-il qu’une simple caresse maladroite, mal interprétée, et surtout, bien souvent, inutile vis-à-vis d’un chien inconnu, peut induire la morsure, par contestation s’il est dominant ou par peur s’il est craintif.

Sans aucune raison

Le chien qui mord, alors que l’on ne faisait que passer par là, est soit un hyper dominant, soit un craintif qui se sent acculé.
Nous avons déjà parlé du sens du territoire. Ce territoire peut être très large, s’il est ce qu’il assimile à son territoire de chasse, et plus réduit, s’il s’agit de l’espace vital, de sa tanière, là où sa tranquillité est garantie.
Cet espace vital peut se réduire à vingt centimètres autour de lui (le canapé, par exemple) ou être beaucoup plus large, s’il s’agit d’un chien qui vit enchaîné.

Dans ce cas-là, son espace vital sera aussi large que la chaîne le lui permet et gare à l’intrus qui osera braver sa tranquillité ou lui disputer son espace vital.

 ucune raison comportementale n’est acceptable pour euthanasier un chien (excepté les idiopathies). Encore une fois, prenons nos responsabilités. Si un chien se montre agressif envers l’homme, c’est forcément à cause de l’homme lui-même, soit à la suite d’un traitement trop laxiste, soit parce que l’homme lui-même lui a appris à haïr l’homme (consciemment ou inconsciemment). Les chiens sauvages n’attaquent jamais l’homme.

Qui a mordu, mordra... !
Chien qui mord ou chien qui ne mord pas : il n’y a là rien de constant et d’inchangeable dans les conduites agressives de cet animal, ou dans leur absence d’apparition d’ailleurs.
Car tout chien peut en venir un jour à mordre, il suffit déjà pour cela qu’il ait peur ou qu’il ait mal. Et chaque fois qu’il sera remis dans les mêmes (ou proches) conditions où il avait motif à mordre… alors il y a un risque qu’il remorde.
Voilà qui semble suffisant pour chercher à comprendre ce qui peut pousser un chien à une conduite agressive, pour veiller ensuite à ce qu’il ne soit plus mis dans les conditions qui l’y ont conduit. Dès lors ce chien ne remordra pas fatalement puisqu’il n’y sera pas motivé. Par contre :


Le goût du sang,
Le chien agréssif avec les autres animaux, lièvre ou autres gibiers en passant par le chat et les oiseaux répond à un comportement de chasse, ce n'est pas le goût du sang qui contribu à lui donner cette envie de tuer mais un instinct intrinsèque qui répond à une loi naturelle de prédation. Il sera très compliqué de corrigé ce comportement une fois que le chien aura goûter au sang de sa proie, alors même une souris, taupes ou autres musaraignes ne doivent venir dans le jeu de notre prédateur en herbe.Dans ce cas précis, le sang appel le sang..

A mieux y regarder
 La peur, la douleur, une expérience antérieure traumatique, une mauvaise organisation des relations avec ses propriétaires… sont autant de raisons pouvant conduire un chien à mordre.

Revisiter chaque conduite agressive en la replaçant dans son contexte fait apparaître qu’on aurait dû mieux y regarder avant de cataloguer l’animal de méchant ou fou et mordeur à tout coup. Cet examen minutieux n’est pas si simple et nécessite de bien connaître les codes de comportements sociaux des canidés, de remonter souvent jusqu’aux conditions de développement précoce de l’animal et d’évaluer le système relationnel que ses propriétaires ont mis en place dans leur cohabitation avec lui.  Cette recherche apporte une mesure de la plus ou moins grande tolérance de ce chien à vivre certaines situations. Car c’est bien de seuil de tolérance dont il s’agit et un exemple éclairera mon propos (exemple courant de la cohabitation avec un chien et qui peut prendre un tour des plus dramatiques qui soient).

Ne jamais condamner sans comprendre
Okami n’a jamais vécu avec des enfants (ni dans son élevage, ni chez ses propriétaires) et les approches souvent un peu brusques et trop facilement démonstratives des bambins du quartier ou chez les amis, ne la rassurent vraiment pas. Un petit enfant court, saute, crie, lance des objets… C’est ainsi qu’il apprend la maîtrise de l’espace et des choses : c’est normal. C’est aussi parfois de cette manière qu’une brusquerie enfantine déclenche une peur chez le chien. Petit enfant on découvre, on touche, on tire, on tente… C'est ainsi qu'on apprend et qu'on identifie : c'est normal. C'est aussi parfois de cette manière qu’un animal est harcelé.

Devant ces situations, un chien peut commencer par menacer, d’abord de manière discrète (oreilles baissées, grognements) puis de façon un peu plus significative (museau froncé, dents découvertes) : ce qui est tout aussi normal. Si l'enfant comprend la menace et en tient compte en cessant de s’agiter et en s’éloignant, tout peut bien se passer.

Mais un très jeune enfant ne sait pas encore reconnaître les menaces dans les différentes expressions du chien, et comme il ne modère pas ses actions, l’animal peut alors passer des menaces à l’agression avec morsure.
Gageons que face à un bambin qui crie fort ou gesticule et le malmène un peu, Okami réagira plus vite par des grognements et peut-être une morsure (pour calmer cette agitation enfantine) qu’un de ses congénères qui n’a pas peur du chahut de gamins dont il supporte mieux les débordements.

Cela dit, n’importe quel chien et y compris le plus habitué, n’a pas à endurer les agaceries d’enfants qui ne respecteraient pas, par exemple, son repos ou sa gamelle !
Les plus permissifs et les plus paisibles des chiens peuvent légitimement vouloir faire cesser un abus, et cela en grognant et en mordant si sa menace n’est pas entendue, car il n’est pas supposé devoir tout supporter.

C’est aux parents d’apprendre à leur enfant le respect d’un animal et à ne jamais les laisser seuls sans surveillance.
Toute conduite agressive d’un chien ne doit donc pas être considérée comme un comportement isolé, mais comme un élément d’une situation toute entière, qu’il convient toujours de chercher à comprendre.
Considérer par exemple qu’un chien « a simplement mauvais caractère » quand il grogne (souvent ou même occasionnellement), c’est déjà se voiler la face et s’exposer à une agression par morsure au moment où l’on ne s’y attendra pas.  Par contre, si l'on s'interroge sur ce qui peut incommoder l’animal qui menace de la sorte, on se protège d'une première ou nouvelle morsure dans les mêmes circonstances, et l'on participe à rendre fausse l’assertion selon laquelle: un chien qui a mordu, remordra.

Si l’enfant, dans ce cas, réagit en cessant de brusquer et en respectant les consignes du chien uniquement suite à une agression, mais n’écoute pas les signaux précédents, alors le chien apprendra qu’il n’est pas utile de prévenir et passera directement en phase de morsure (ce que l’enfant comprend).

Réactions de peur

Les approches avec déplacements rapides et les cris des enfants peuvent faire peur à un chien peu habitué à leur présence. De même, leurs étreintes spontanées et embrassades maladroites peuvent être vécues comme des blocages insupportables, qui conduiront l’animal à mordre pour faire cesser cette situation contraignante.

Enfants (et adultes) : une nécessaire mise en garde
Nous devons tous ajuster nos contacts à la familiarité dans laquelle on est (ou pas) avec un chien, à sa morphologie robuste ou délicate, ainsi qu’à son âge (un chien délicat ou âgé peut réagir vivement sous la douleur d’une simple caresse). Sur tous ces aspects, les enfants doivent tout particulièrement être mis en garde précocement et pas question d’aller caresser le chien du voisin et encore moins étreindre un chien croisé en balade comme celui de la famille !

L’absence de toucher et l’approche neutre mettent adulte ou enfant à l’abri des morsures pour aborder les chiens peu ou pas connus (surtout les plus craintifs). La plus grande réserve ou neutralité est préférable en attendant de savoir si l’animal est confiant ou craintif d’une part, et bien sûr s’il est animé lui-même d’une envie d’entrer en contact ou pas.

Les signaux d’agression
Les personnes mordues par un chien le sont majoritairement par celui de la famille ou d’un proche. De plus, dans ces bilans de morsures, les races les plus représentées ont été celles considérées comme non dangereuses par le législateur.

Quand l’animal grogne (souvent ou occasionnellement) dans des circonstances identiques ou variables, il envoie des « messages » que ses propriétaires ne doivent ni ignorer ni banaliser.  Considérer que « ce chien a simplement mauvais caractère », c’est déjà s’exposer à une agression au moment où l’on ne s’y attendra pas, qui laissera dans l’incompréhension de ce qui s’est passé, avec la peur de la récidive et un fort sentiment d’ingratitude de la part de ce chien.

La défense de l’espace individuel précède la défense d’un espace concept de groupe ou de territoire ; la gestion d’un territoire nécessite des capacités cognitives de cartographie (3D) de l’espace .


1. Animal confiant et dominant en présence d'un autre chien ;
2. Menace ;
3. Essai d'impressionner (la queue se balance d'un côté à l'autre) ;
4. Attitude indifférente ;
5. Incertitude de menace ; 6. Posture lors de la consommation ;
7. Attitude subordonnée ;
8. Incertitude entre menace et défense ;
9. 10. 11. Attitudes subordonnées en présence d'un chien de rang supérieur.


Le stimulus déclencheur d’une agression, peut être endogène (si sa source se trouve dans l’organisme de l’individu lui-même, par exemple une douleur, une peur, la faim…) ou exogène (s’il provient de son environnement perceptif, de son milieu de vie comme le comportement d’un congénère ou d’une autre espèce). 
L’un de ces stimuli pouvant éventuellement provoquer l’autre : quand le comportement d’un autre (stimulus exogène) va éveiller la peur (stimulus endogène).

 
 
L’agression d'ajustement social

Entre canidés, cette conduite agressive de type offensif (dont le but rappelons-le n’est pas de tuer) sert à marquer son ascendant sur l’autre (par rapport à une ressource), à affirmer son contrôle sur lui.
Toujours impressionnante, parfois violente, très bruyante (et inquiétante pour les humains non avertis) mais souvent brève, ce type de conduite agressive, dite normale, est fréquente entre mâles (un peu moins entre femelles… quoi que !) et destinée à prendre, vérifier ou défendre un ascendant sur une ressource.
Cette conduite agressive cesse quand l’un des deux protagonistes adopte de lui-même une posture dite « de soumission » plus ou moins marquée, ou bien prend la fuite.
Le chien peut agresser ainsi un membre de sa famille pour défendre ou maintenir des accès à des ressources qui lui sont laissées au quotidien, et que l’on remet soudainement en question. Exemple très connu: le chien qui occupe librement fauteuils et canapés, et qui grogne quand on le pousse pour s’y installer, et va jusqu’à mordre si on insiste trop !

 

Déroulement : menaces (grognements, hérissements, raidissement du corps, regard fixe et s’il faut, claquement dans le vide) et/ou attaque par prise en gueule contrôlée, plus ou moins serrée et tenue) Généralement il n’y a pas de blessure invalidante (sauf sur zones fragiles du corps humain).
 
L’agression par irritation* ou douleur

Pour tenter d’échapper à une douleur (le pied qui lui marche dessus ou la main qui "caresse" trop rudement) le chien peut grogner et mordre.
Souvent observée chez l’animal vieillissant et plein de douleurs, malmené par un enfant par exemple, ou lors de soins à exercer sur un animal malade, ou lors de toilettages ou brossages répétitifs et redoutés, etc.
 
L’agression par peur

Sans doute la plus fréquente alors même que cette émotion est l’une des plus mal reconnues par les propriétaires de chiens.
C’est le franchissement brusque de sa distance dite « critique »* qui fait craindre à l’animal cette intrusion, surtout s’il n’a aucune possibilité de fuite. C’est le cas du chien tenu en laisse qui voit s’approcher un congénère ou un humain qui l’inquiète. Sans pouvoir fuir pour rétablir la distance critique, il ne reste à ce chien effrayé qu’à menacer pour faire fuir ou reculer l’autre et mordre si la menace n’a pas fonctionné.
C’est le cas également très courant, du chien qui prend peur quand on le poursuit pour le punir ou lui reprendre un chapardage, jusqu’à l’acculer dans un espace restreint, derrière ou sous un meuble. Mis dans une situation sans issue, il n’a plus d’autre ressource d’autodéfense que menacer ou même mordre la main qui s’avance et qui veut absolument l’attraper.
L’abord du chien par surprise (entre autre quand il dort, quand il mange…) suscite sa peur et sa réaction peut être celle de la menace.
L’attaque peut donc être quasi-directe et les morsures fortes, non contrôlées et souvent sévères et profondes
Morsures déllabrantes ou multiples.
 
Agression instrumentale ou morsure dite « instrumentalisée »

C’est l’agression la plus dangereuse, parce que l’étape de la menace n’existe plus.
Elle est le résultat d’un apprentissage volontaire dans le cas du dressage au « mordant ».
Le but de cette technique est d’obtenir que le chien attaque une personne ciblée, automatiquement et sur ordre, et bien sûr sans la prévenir, pour ne la lâcher que sur ordre également. L’animal devient une arme, sa morsure est dite « instrumentalisée » *
Ce peut être également un apprentissage involontaire:
Ex : un chien confronté à une situation stressante et qui se répète.
Les toilettage douloureux ou les contraintes en espace restreint se reproduisant par exemple, signalent à l’animal que ses menaces sont inutiles et impulsivement il passe directement à la morsure.
C’est désormais l’imprévisibilité de ses attaques qui rend l’animal potentiellement dangereux.
 
L’agression redirigée
(quand l’animal  ne peut atteindre ce qui l’agresse ou lui fait peur et qui se retourne sur celui
humain ou congénère qui se trouve près de lui).

L’agression territoriale,
      ou encore celle liée à la convoitise ou possession de nourriture ou d’objet.

l’agression maternelle
      (le cas de la mère qui protège ses petits)

On a tous appris dès notre plus jeune enfance que les chiens et les chats seront des plus agrésifs si on essaye de toucher leurs petits. A force de trous dans les bras et la chevilles, On a déjà tous bien compris que c'est dangereux de s'approcher du nids d'une maman.  Maman chien protège ses petits, au risque de sa vie contre tout prédateurs, nous y compris !


L'agression maternelle immaginaire / Suite à une grossesse nerveuse

        ( Votre chienne n'est pas folle, elle a des bébés ! elle est obligée de les protèger !! Situation très dangereuse car peu connue malgré une fréquence élevée)

L'agression maternel immaginaire fait suite à une grossesse nerveuse, la chienne garde une serie de peluche comme s'ile étaient ses propre bébés et quand vous voudrez ranger, ou récupèrer l'une ou toutes les peluches ou autres jouets la chienne attaquera cette main qui viens voler ses petits, sans crier gare ! Les grossesses nerveuses chez les chiennes peuvent atteindre 40% de cette population à risque et le danger est répétitif. Un seul remède possible, la stérilisation !





Les conduites agressives liées à la nourriture

 Parmi les nombreuses causes de conduites agressives des chiens, celles qui surprennent souvent autant qu’elles déstabilisent leurs propriétaires sont liées à la convoitise ou possession de nourriture (convoitise ou possession d’objet, spécialement les jouets, pouvant soulever le même type de comportement de l’animal).

 Même si de nos jours nos chiens n’ont plus à « se soucier » de ce qu’ils vont manger, convoiter ou préserver une nourriture reste pour eux déclencheur de plus ou moins vives inquiétudes, et réactions en conséquence.

On peut noter que meilleure est la qualité de cette nourriture, comme des restes de table, os de boucherie, os en peau de buffle - qui sont de vrais/faux jouet à ronger et manger - plus l’agression est prononcée.

 Les menaces (grognements, aboiements) ou morsures du chiot ou de l'adulte, qui défend ce qu’il considère comme son bien ou son dû, peut s’exercer sur les humains comme sur ses congénères.

 Pour exemples, et selon les contextes et circonstances, le chien peut être conduit à :

Grogner et montrer les dents si ses propriétaires s’approchent de sa gamelle quand il mange, ou qu’ils essaient simplement de l’atteindre pour la remplir.

Agresser la main d’un membre de la famille qui veut ramasser un morceau de nourriture tombé au sol.

Grogner ou mordre si l’on veut lui retirer de la gueule l’ordure, la charogne qu’il a ramassée en promenade, le fromage qu’il vient de chaparder  sur la table, ou bien le goûter ôté des mains du bambin de la maison, ou d’un enfant croisé dans la rue.
Attaquer tout congénère, qui s’approche ou rôde chez lui près de sa gamelle, ou tout autre congénère en promenade qui souhaite s’approprier sa balle ou son bâton.

Prévenir c’est guérir, avec pour mot clé : respect.

 Il est beaucoup plus facile d'éviter les conduites agressives liées à la nourriture, que de les traiter quand elles sont apparues. Dès l’arrivée d’un chiot dans la famille, si l’on constate déjà que le moment de la gamelle éveille chez lui une agitation incontrôlable, loin de s’en amuser ou de vouloir la contrer, il y a lieu d’organiser, avec méthode, les prises de repas de tous dans la famille. Il est indispensable de commencer par-là, surtout si le chiot montre des signes de réactivité agressive. La compétition pour s’alimenter dans une gamelle commune avec d’autres chiots ou chiens chez son éleveur, ou dans sa famille d’élevage, est peut-être le seul modèle qu’il connaisse pour se nourrir.  

 Tout animal doit être respecté quand il mange.

 En commençant très tôt à initier la confiance du petit animal autour de la prise de nourriture, on prépare un chien adulte qui ne se trouvera pas en nécessité de défendre âprement une gamelle.

Pour les chiots les plus sensibles ou qui dans leur élevage ont craint de manquer, il n’est rien de plus inquiétant que des propriétaires qui donnent et retirent « exprès » la gamelle, ou pire même, mettent les mains dedans pour « montrer qui est le maître ».

Tout cela généralement retenu dans des lectures de qualité discutable ou sur les conseils irresponsables de l’entourage, pour n’aboutir qu’à éveiller la peur du chiot qui peut alors réagir défensivement par des grognements et des morsures si l’on insiste !

 Ces mêmes dangereux « conseillers » de renchérir, en préconisant dans ces cas, de saisir vivement le chiot grogneur par la peau du cou, de le secouer et l’aplatir en position de soumission !  Avec ces conseils que nous considérons comme brutaux et inutiles, on risque fort de se faire mordre, tout en installant avec l’animal une relation basée sur la crainte ou la contrainte physique.

 Ne peut-on donc pas raisonnablement laisser tranquille un animal qui mange, plutôt que de le soumettre au stress de lui disputer une gamelle qu’il a tant attendue, pour le brutaliser ensuite s’il réagit en grognant ?!

 Rappel de quelques règles élémentaires

 Avec un chiot ou un adulte, craintif ou non, et qui a déjà grogné autour de la distribution de nourriture, suivre quelques règles avec rigueur permettra de le voir s’apaiser.

On procédera de même si l’on veut faire cohabiter harmonieusement plusieurs chiens, ou introduire par exemple, un chiot ou un chaton auprès de l'animal.

Pour un chiot ou un adulte plus paisible, on peut rester attentif à ce que rien ne vienne l’inquiéter dans ce domaine, sans être pour autant aussi rigoureux sur ces quelques règles :

        Préparer les repas de la famille ainsi que la gamelle du chien en dehors de la présence de l’animal. A ces moments, la cuisine est le lieu de sur stimulations pouvant entraîner une trop grande excitation qui peut dégénérer, et de plus nuire à la bonne assimilation de l’aliment absorbé par les chiens de grandes races, sensibles aux torsions d’estomac.

 

       Faire manger le chien seul et tranquille dans une pièce fermée au besoin, en lui laissant sa gamelle 10 minutes à un quart d’heure, pour la ranger dès qu’il a terminé. S’il n’a pas tout absorbé, il est impératif de ne pas laisser de « restes », mais de les ranger pour les resservir au prochain repas. Cette consigne est à observer avec rigueur pour deux raisons :

- d’une part, sa nourriture « qui traîne » peut éveiller chez le chien le souci (légitime) de la défendre au passage de quiconque à proximité (humain ou animal),

- d'autre part, le chien va petit à petit, de lui-même et pour sa bonne santé, mieux réguler son comportement alimentaire, en vidant sa gamelle dans le temps imparti (à condition que lui soit donnée la quantité nécessaire selon son âge et sa condition physique).

 Il ne faut pas charger un enfant de préparer et donner au chiot sa gamelle, avant que celui-ci n’ait été tranquillisé et canalisé à ce niveau par ses parents (la charge de nourrir un chien devant rester celle des adultes d'une famille).

 On évitera aussi de prendre des repas à table en présence du chiot ou d'un chien adulte, surtout s’il y a des enfants. La trop grande proximité des aliments ne peut que susciter la convoitise et surexciter l’animal qui va quémander ou se saisir de ce qui pourrait tomber (les goûters ou plateaux télé sur table basse par ex. peuvent être d’insupportables tentations canines, propres à soulever une vive agitation et des dérives agressives, pour des aliments trop à portée de l’animal.

On essaiera également de ne pas soumettre le chiot - et l’adulte plus tard - au stress de voir gesticuler dans la maison ou en balade autour de lui, des enfants qui grignotent bonbons et gâteaux.

 On évitera de laisser la moindre nourriture à portée d’un chien - et surtout d’un chiot - pour le qualifier ensuite de « voleur »…

Selon les codes sociaux canins, tout aliment dont s’est détourné un congénère, représente « les restes » que tout autre peut consommer. La poubelle dans la cuisine, le sac de croquettes dans le garage, le poulet resté sur la table, le paquet de biscuits oublié sur le canapé, sont donc autant de « restes » que le chien peut légitimement s’approprier si vous vous en détournez ne serait-ce qu’un instant. Le chien n’a pas « volé », mais pris un aliment à sa portée, et la « bêtise » ce sont ses propriétaires qui l’ont commise, en s’en détournant.

 Tout ce qui touche à la nourriture est donc une « affaire sérieuse » pour un chien.

 


Réflexion sur l'agressivité


Réflexion sur l'agressivité par légitime défense

Publié le 10 juillet 2016 par fidelecanin


La crise du pitbull que nous vivons depuis plus d'un mois au Québec, nous a mis en plein figure l'évaluation d'une chienne de type pitbull par un éducateur canin engagé par la municipalité où un événement relié à l'agressivité fut signalé.

Cette femelle fut saisie suite à une morsure faite sur un enfant. Il faut noter que je n'ai aucune information supplémentaire sur ce cas rapporté dans les médias. Cependant, j’eus l'occasion de visionner la vidéo de l'évaluation de cette chienne une éducatrice canine qui m'est inconnue, car elle a été diffusée par Radio-Canada.

Cette vidéo suscita chez moi toute une réflexion sur la perception que les gens ont de l'agressivité canine. Car l'évaluatrice utilisa des postures d'imposition, des gestes troublants et mal perçus dans le monde canin, des attitudes menaçantes pour un chien. Tout cela pour voir comment le chien allait justement se comporter face à une menace. Mais est-ce là une bonne façon d'évaluer un chien ayant mordu? Est-ce que la plupart des chiens (ayant mordu ou non) ne se serait-il pas sentis menacés par une telle évaluation faite par un étranger?

Premièrement définissons ce qu'est l'agressivité et ce, pour toute espèce confondue. Selon Google, l'agressivité est un comportement, humain et animal, induit par de la violence, consciente ou inconsciente. Elle peut s'exprimer envers d'autres personnes, des objets ou se retourner contre l'individu agressif. Elle peut être générée par des instincts comme la peur, la jalousie ou la protection d'êtres chers.

Selon Wikipedia (1) , l'agressivité est synonyme de survie, elle fait partie du répertoire comportemental normal de toutes les espèces sociales ou non, de la bactérie à la baleine. Elle est un régulateur social dans bien des espèces, passage obligé de la résolution des conflits. L'homme civilisé a tendance a diaboliser l'agressivité alors que le sujet est bien plus de la canaliser dans des exutoires sains et productifs.

L'agressivité chez les animaux peut être classée en quatre classes suivant leur causes :

  • L'agressivité par irritation : Il s'agit d'une réaction à une douleur répétitive ou à un comportement provoquant la colère. L'agression est prévisible, l'animal prévient par tous les signaux d'alarmes et de menaces de son espèce avant de passer à l'agression proprement dite : morsure, griffures, coups… plus ou moins sévères et immédiats en fonction de l'ancienneté et de la répétition de l'agression. L'agression est de courte durée et peut être maintenue après une instrumentalisation plus ou moins poussée de l'agression.
  • L'agressivité par peur : elle est rapide, violente et s'arrête immédiatement au retrait de la cause de la peur.
  • L'agressivité de possession de ressources : elle est parfois difficile à distinguer de l'agressivité par irritation. Elle s'en distingue essentiellement dans son contexte: la remise en question de possession des ressources. Elle peut être à l'initiative de l'un ou de l'autre protagoniste mais c'est toujours dans le but de contrôler une ressource qu'elle soit nourriture, eau ou sociale (lieu, ami, conjoint).
  • L'agressivité territoriale est un cas particulier de celle-ci, il y a lutte pour le contrôle de la ressource territoire entre un « titulaire » et un « prétendant ». La lutte entre individus du même sexe pour le contrôle d'un partenaire sexuel en fait partie aussi.
  • L'agressivité de prédation : la plus sauvage de toute. Elle est plus ou moins organisée mais systématiquement optimisée par l'expérience dans le seul but d'immobiliser et de consommer sa proie. Elle est primordiale chez le prédateur car sans elle, point de vie. Elle est absente chez les espèces prédatées (proies) comme le cheval.

L'agressivité est donc salutaire, voire essentielle, naturelle devant un danger, normale devant une menace ou une attitude menaçante.

Alors comment ne pas répondre agressivement, lorsque l'évaluation elle-même se passe dans un contexte de confrontation et de provocation, où le chien est poussé à bout ? On ne pourra de toute évidence, arriver à une conclusion différente si les éléments présentés au chien, le place dans une situation où il n'aura d'autres choix que de se défendre, donc de devenir agressif? Est-ce donc là une bonne évaluation ou une évaluation biaisée et basée sur une méconnaissance du processus amenant un animal à devenir agressif?

Ce qui devait arriver arriva, la chienne évaluée fut jugée agressive.

N'est-ce pas là, un cas flagrant d'agressivité par légitime défense? Le chien étant obligé de tomber dans un réflexe de défense le menant à l'agressivité pour protéger son intégrité physique.

Et le cas de cette morsure sur un enfant, était-ce aussi un cas de légitime défense (le chien coincé, prit dans un espace réduit, ou laissé à la merci d'un enfant non supervisé par un adulte, ou un enfant mal éduqué) ?

Et vous, qu'en pensez-vous?


Danielle Gauthier De Varennes / Éducateur canin comportementaliste
http://fidelecanin.over-blog.com/2016/07/reflexion-sur-l-agressivite-par-legitime-defense.html


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