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Nos pages "conseils".

Divers textes glânés sur le net ou observations au seins de notre élevage de Shiba Inu, n'oubliez jamais que seul un vétérinaire ou un spécialiste peuvent vous conseiller et ceci uniquement après avoir ausculté votre chien !! sur le net tout est vrai, et tout est faux ou mal adapté car chaque chien est différent selon la race, son éducation et son environnement.



Pourquoi et quand punir son chien  ?


Comment punir son chien ? Telle est la question que l’on se pose aujourd’hui. Faut-il tout laisser passer ou tout réprimander ? Faut-il mettre le chien en position de soumission pour qu’il nous respecte ?

Nous allons essayer d’apporter des éléments de réponse à toutes ces questions que se posent la majorité des propriétaires de chien.

Avant de parler de la punition en elle-même, il me semble indispensable de parler du pourquoi l’on punit son chien, est-ce qu’on le punit de manière cohérente et juste, adoptons nous réellement la bonne attitude au quotidien ?

Tout d’abord, la première chose essentielle à savoir , c’est que le chien vit dans l’instant présent ! La règle numéro une à respecter en termes de sanction c’est le « pas vu, pas pris ». Si vous punissez votre chien après coup, lorsque la bêtise est déjà faite, votre chien ne comprend absolument pas pourquoi il est réprimandé. Sachez-le, si vous ne respectez pas cette règle du « pas vu, pas pris », vous enverrez à votre chien des messages incohérents et injustes.

Souvent, j’entends les maîtres me dirent : « Mon chien sait très bien quand il a fait une bêtise car il se cache et va dans son panier la queue entre les pattes lorsque je rentre à la maison ». FAUX ! Votre chien ne sait absolument pas qu’il a fait une bêtise, mais en revanche, il sait que vous le grondez systématiquement lorsque vous rentrez chez vous. Il anticipe donc votre réaction et a un comportement de peur envers vous. Vous voulez vraiment que votre chien vous craigne ?

Une sanction cohérente

A titre personnel, il est très rare que mes chiens fassent des bêtises lors de mes absences mais il arrive parfois que je laisse le placard de la poubelle ouvert et bien entendu mes deux toutous se font un malin plaisir de tout sortir pour se servir. C’est tout a fait normal, c’est comme si vous laissiez un enfant dans un parc d’attraction en lui interdisant de faire les manèges, c’est horrible n’est-ce pas ? Et bien pour mes chiens c’est pareil : la tentation est trop grande ! N’oublions pas que le sens premier développé chez le chien est son odorat et forcément, dans une poubelle, il y a de quoi faire !

Lorsque je rentre, mes chiens ne savent pas qu’ils ont fait une bêtise, ils sont plutôt tout content de me voir car ils ne me craignent pas et cela parce que je n’ai jamais eu de réaction de colère ou d’énervement à mon retour.

Si vous réprimandez votre chien lorsque vous revenez chez vous, il assimilera simplement la chose suivante : mon maitre revient = punition ! Et non pas : j’ai fait une bêtise il y a 1 heure = punition.

De plus, j’ajouterai que le fait que votre chien ait fait une bêtise en votre absence (monter sur la canapé, vider la poubelle, manger vos chaussons,…) ne remet absolument pas en cause votre autorité et votre relation avec lui. Rappelez-vous : seul ce qui est vu a de l’importance.

En revanche, le punir de manière incohérente et injuste peut nuire à votre relation. Votre chien aura peur de vous et ce n’est vraiment pas ce que l’on souhaite bien évidemment.

Une punition, une réprimande, une sanction doit donc être cohérente, vous l’aurez compris. Mais elle doit également être brève, une punition de plus de 15 minutes n’a aucun sens et ne signifie plus rien pour le chien car il aura tout simplement oublié pourquoi il est puni.

Bien entendu, je le précise, mais cela me semble complètement évidement : la sanction physique, la soumission au sol, les coups de pied ou n’importe quelle autre punition physique sont traumatisantes, douloureuses bien entendu et humiliantes pour votre chien. C’est à proscrire absolument et cela n’a aucune réelle efficacité. De plus, une telle attitude peut engendrer une crainte de l’humain ou pire, une agressivité de la part de votre chien et donc une possible morsure.

Le « Non »

C’est humain, c’est un réflexe que chacun d’entre nous a : on dit « non » lorsque notre chien ne fait pas ce que l’on veut de lui. Or, on utilise tellement le « non » pour tout et n’importe quoi qu’il n’a plus aucune réelle signification pour le chien. Mais dites-vous bien que ce fameux « non » ne dit pas à votre chien ce qu’il doit faire.

Je vous conseille donc de préférer l’apprentissage d’ordres tels que « tu laisses », « pas toucher », ou encore « au panier ».

Souvenez-vous lorsque quelqu’un s’est opposé à vous sans aucune justification ou explication, c’était frustrant n’est-ce pas ? Et bien pour le chien, c’est la même chose ! Lui imposer uniquement une attitude négative n’est pas bien constructif.

Privilégier l’indication et l’accompagnement

En éducation, et dans la vie en général, il est toujours préférable et utile de savoir ce que l’on veut faire plutôt que savoir ce que l’on ne veut pas faire.

De ce fait, on privilégiera l’indication et l’accompagnement vers ce que l’on souhaite que notre chien fasse plutôt qu’être dans une attitude punitive et coercitive de manière constance.

C’est d’ailleurs souvent que je reprends les gens avec qui je discute des problèmes qu’ils rencontrent. Ils me disent toujours : « je ne veux pas que mon chien me saute dessus », « je ne veux pas que mon aboie dans le jardin », etc. Et si l’on tournait la phrase autrement ? « je souhaiterais que mon chien soit calme quand je rentre ou quand il est dans le jardin ». Demandez-vous toujours ce que vous attendez de votre chien, cela vous servira de base pour commencer un travail d’éducation sur les points que vous voulez améliorer.

N’oubliez pas que la punition doit rester exceptionnelle. Si votre chien n’est pas comme vous le souhaitez, demandez-vous tout d’abord pourquoi il agit ainsi. Dans la majorité des cas, c’est notre attitude qui influe sur le comportement du chien. Vous devez donc vous remettre en question avant de sanctionner votre chien.

Gardez toujours à l’esprit qu’il est indispensable de trouver la cause du problème plutôt que le « résoudre » par le biais d’une sanction qui au final, soyons d’accord : ne résout rien du tout.

De plus, il faut toujours respecter son chien. S’il n’arrive pas à faire un exercice, facilitez-le plutôt que de vous acharner. Parfois il suffit de revoir ses critères et être moins exigeant avec son chien. Ne rendez pas l’éducation désagréable pour votre toutou. Je pense notamment à l’éducation des chiots, je conseille toujours d’ignorer les mauvais comportements et récompenser les bons. Cela est bien plus efficace et constructif.

Bien entendu, dans certains cas, la fermeté est de mise pour régler un problème. Mais on jouera davantage sur la frustration du chien, sur le fait qu’il n’obtient rien avec son comportement actuel. On le guide et on l’accompagne vers le comportement souhaité et là, s’il agit en conséquence, il obtient une récompense, que ce soit une friandise, une caresse ou une séance de jeu.

Je pars personnellement du principe que si une technique, une méthode, une manière de faire, ne fonctionne pas, il faut en changer. Ce principe me sert au quotidien dans la vie et je le transpose à l’éducation de mes chiens. Peut-être telle ou telle technique ne vous convient pas, peut-être ne convient-elle pas à votre chien ? Pas de problème ! Il ne faut pas que les séances d’éducation soient toujours synonyme de cris et sanctions car vous ne prendrez aucun plaisir et vous dégouterez votre chien de l’éducation et il finira par ne plus vous écouter.

Pour finir, je dirais que dans la plupart des cas (hors problèmes d’agressivité ou comportements dangereux bien entendu), la meilleure punition reste l’ignorance. Votre chien sera bien plus réceptif à cette attitude plutôt que la violence verbale ou physique. Mais attention : soyez vigilant à toujours récompenser votre chien lorsqu’il adopte le bon comportement. Cohérence ! Justice ! N’oubliez pas !

Clémentine Turgot
Educateur canin comportementaliste Nature de Chien

 

 

 Les différents types de punition

 

Appliquer une punition, c'est une chose. Appliquer la bonne punition, c'en est une autre. En effet, en fonction de l'âge du chien, de la situation, des antécédents, la punition ne sera jamais la même.

 

 

 

Certains chiens ne supportent pas la violence et pourraient devenir agressifs. D'autres le vivent tellement mal qu'ils en deviendraient dépressifs. Punir un chien efficacement, c'est être juste ET équitable. Pour cela, il existe plusieurs degrés de punition qu'il vous conviendra d'adapter. A vous de vous montrer raisonnable et d'appliquer celle qui correspond au mieux :

 

L'ignorance : elle est généralement la plus efficace et la plus utilisée. Sans violence, elle se suffit à elle-même pour faire comprendre que ce qu'il a fait n'est pas bien. Le chien est constamment en proie d'interactivité avec son maître. Ignorer un chien qui aboie pour attirer votre attention est plus efficace que de lui gronder dessus. C'est d'ailleurs, la réaction la plus recommandée puisqu'elle permet au maître de ne pas entrer dans le jeu du chien et de garder le contrôle. C'est aussi la méthode de punition la plus utilisée pour les chiots. Lorsque le chien est jeune, il est sans arrêt en train de découvrir, d'apprendre, et de capter l'attention de son maître. L'ignorance est un bon moyen pour lui faire comprendre que ce qu'il fait ne vous intéresse pas et ne vous plaît pas.

Le désintéressement : utilisé surtout sur les chiots, mais parfois au cours de sa vie, il consiste à faire changer volontairement les idées du chien. Par exemple, il se met subitement à creuser devant vous, il est à fond dans son trou jusqu'à oublier votre présence. Le réprimander et lui donner une tape pourraient le stopper net, mais s'il est jeune, préférez plutôt une punition "positive" en orientant l’esprit du chiot vers une autre activité. Dans ce cas précis, appelez-le au moyen d'un jouet couinant ou autre chose pour l'attirer à vous et occupez-le à une autre activité. Chez un chiot, tout comportement qui ne peut pas être terminé sera oublié. En d'autres termes, si le chiot ne peut jamais finir son trou, il ne cherchera plus à faire de trou. Mais là encore, le tempérament du chiot entre en compte et parfois la punition doit être plus sévère.

La réprimande : elle passe par l'intonation de la voix. Il y a l’intonation enjouée pour s'amuser, et l’intonation sèche, autoritaire et grave pour réprimander son chien. Exemple : vous êtes en train de jouer à la balle avec votre chien, il vous attrape et vous mord la main. Son acte n'est pas intentionnel, mais il doit être repris pour lui faire comprendre que c'est mal. Un « Non ! » sec s'impose. Puis reprenez le jeu, s'il recommence, un « Non ! » plus intense sera nécessaire, suivi de l'ignorance, et par conséquent, l'arrêt du jeu.

La punition à distance : c’est également un bon moyen pour faire comprendre à son chien que ce qu'il fait n'est pas bien. Elle donne une dimension plus grande au maître dans l'esprit du chien : c'est-à-dire que soit il sait que vous êtes à l'origine de la punition à distance et va comprendre que même de loin, il est « rattrapable », soit il ne sait pas et va se dire que son environnement est contre lui. Elle inclut également la notion de peur. Exemple : vous interdisez à votre chien de monter sur le canapé. En votre présence, pas de problème, il comprend. Mais malin comme tout, il profite de votre absence pour s’installer bien confortablement. Sauf que vous êtes dans le couloir à guetter par l’entrebâillement de la porte. Au moment où il monte sur le canapé, vous faites un gros bruit avec deux couvercles en métal et vous verrez l'allure à laquelle il va détaler, le tout sans vous montrer. Il prendra peur et l'assimilera à une punition.

Isoler le chien : cette punition sert principalement à canaliser les chiens trop nerveux. Toutefois, pour être efficace, il convient d'isoler le chien dans une pièce où il n'a pas l'habitude d'aller, sinon il n'y a aucun intérêt. Exemple : vous recevez du monde, il refuse de se calmer, vous l'enfermez alors dix minutes dans une pièce voisine, puis vous retournez le chercher.

 

 

 

Il est possible de renforcer une punition, en la cumulant avec une autre, comme la réprimande associée à l'ignorance. Mais vous pouvez également y inclure des gestes (ex: pointer du doigt son pied pour le « Pied»), du bruitage (taper du pied) ou adopter une posture imposante et impressionnante (droit comme un piquet, buste relevé et gonflé). Dans tous les cas, faites bien attention à l'intensité de la punition qui doit être en rapport avec l'action non désirée commise, ainsi qu'à la sensibilité et à l'âge du chien. Cependant, pour que cela soit bien pris en compte par l'animal, il convient de réagir chaque fois que le dit comportement apparaît. Car si vous laissez passer volontairement à d'autres moments, par fatigue, par lassitude ou autre chose, alors le chien ne comprendra pas et le prendra comme un acte acceptable - ce qui n'est pas le cas, et recommencera.

Attention, la punition doit toujours être juste et équitable. Si vous utilisez la punition à mauvais escient, vous prenez le risque d'abord de perdre la confiance de votre chien, et donc la relation fusionnelle qui vous lie, mais aussi de développer un chien plus craintif ou plus agressif. Ces derniers cas ne sont pas à prendre à la légère puisque le chien peut être amené à se rebeller et à mordre sans prévenir lors d'une prochaine punition.

 

 

De bonnes conditions pour apprendre

De bonnes conditions pour apprendre

Donner un ordre à son chien est simple mais requiert une technique à s’approprier.

Avant de formuler votre ordre au chien, il faut « le connecter » à vous, c’est à dire mobiliser toute son attention.

Pour ce faire, il suffit d’appeler votre chien par son prénom d’une façon enjouée afin que le chien vous regarde. Le choix de son prénom est important, plus il est court et plus votre chien l’assimilera et réagira vite lorsqu’il l entendra. Il arrive que dans certains cas, la « connexion » ne s’établisse pas du premier coup, il faut alors ruser en utilisant un jouet qui fait pouet pouet ou une friandise.



Dès que le chien vous regarde, donnez lui un ordre clair et concis comme par exemple : « Kiki pas bouger ». Un ordre doit toujours être énoncé avec les mêmes mots par tous les membres du foyer. En effet, dans l’esprit de votre toutou « Kiki pas bouger » n’est pas synonyme de « Kiki reste ».

N’associer pas l’ordre à un geste car c’est l’association du mot et de votre geste qui déclenchera l’action du chien, ce qui peut être gênant et inefficace si le chien se trouve à trop grande distance de vous.

Quand le chien répond positivement à votre ordre, félicitez le à grands renforts de caresses et de « c’est bien mon Kiki ». N’hésitez pas à en faire des « caisses » et y ajouter une petite friandise systématiquement au début pour que l’ordre soit bien assimilé.

Même si votre compagnon à 4  pattes obéit bien à vos ordres, n’oubliez pas de continuer à le féliciter et d’associer de temps en temps une petite friandise ou une séance de jeu pour entretenir votre complicité.


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